La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié ce jeudi son rapport annuel d’activité 2014.
L’année a été marquée le début de la mission médicoéconomique avec la production d’une quinzaine d’avis d’efficience des produits de santé (pour des médicaments et dispositifs médicaux particulièrement coûteux et innovants). La HAS y voit « un élément supplémentaire pour l’aide à la décision publique dans la gestion du panier de soins ».
Peu de progrès majeurs
Un progrès thérapeutique « majeur » a été reconnu pour un nouveau médicament (Orphacol, destiné à traiter deux maladies hépatiques et permettant d’éviter la greffe de foie) ainsi que pour une extension d’indication (Glivec, pour les enfants atteints de leucémie aiguë lymphoïde chromosome Philadelphie positive en association avec la chimiothérapie). Neuf autres médicaments ont été reconnus comme apportant un progrès thérapeutique « important » (dont 5 nouveaux médicaments dans le traitement du cancer du sein, de l’hépatite C, d’une maladie héréditaire rare, de l’infection invasive méningococcique et des intoxications par le plomb et le mercure) ;
La HAS a également procédé à cinq réévaluations de classes de médicaments (les benzodiazépines dans l’insomnie, les traitements hormonaux de la ménopause, les opioïdes forts dans les douleurs chroniques non cancéreuses/non neurogènes, les traitements de fond classiques de la polyarthrite rhumatoïde et 15 spécialités en oncologie).
Cinq dispositifs médicaux ont été reconnus comme apportant un progrès thérapeutique « majeur » dans de nouvelles indications (4 bioprothèses valvulaires aortiques et 1 système d’assistance cardiaque paracorporel uni/biventriculaire).
Recos sur le dépistage, nouvelle certification...
Douze recommandations de bonnes pratiques et fiches mémo à destination des professionnels ont été publiées – concernant notamment l’arrêt du tabac, la maltraitance des enfants, la dépression de l’adolescent, la sortie précoce de maternité et la prescription d’antibiotiques.
Quatre recommandations de santé publique concernent l’amélioration de l’organisation des soins : dépistage du cancer du sein chez les femmes à haut risque, dépistage de la thrombophilie avant contraception hormonale, dépistage de l’hépatite C grâce aux tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) et dépistage néonatal de la drépanocytose en France. La HAS a aussi validé dix nouveaux protocoles de coopération entre professionnels.
En matière de certification des hôpitaux et cliniques, la HAS a terminé le cycle des visites initiales (v2010) au 31 décembre 2014. 2 607 établissements ont été visités depuis 2010 (434 en 2014). 17 % des établissements ont été certifiés sans recommandation, 34 % certifiés avec recommandations, 36% certifiés avec réserves, 12 % sont en sursis à certification, 0,3&% non certifiés.
Surtout, la HAS a lancé la nouvelle certification des établissements de santé, dite « v2014 » (avec analyse des quelque 350 premiers comptes qualité).
Les premières accréditations en équipe (et non plus seulement individuelles) de médecins exerçant une spécialité ou une activité dite « à risques » ont été menées à bien.
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