Les médecins et les pharmaciens devraient pouvoir reprendre la vaccination de leurs patients dès vendredi après-midi avec le vaccin AstraZeneca, suspendu « par précaution » lundi dernier. Le Premier ministre Jean Castex l’a annoncé ce jeudi soir lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a également dévoilé de nouvelles mesures de confinement de quatre semaines dans les régions d’Île-de-France et des Hauts-de-France ainsi que dans les départements des Alpes-Maritimes, de Seine-Maritime et de l’Eure.
La reprise de la vaccination devrait intervenir après la publication de nouvelles recommandations par la Haute Autorité de santé attendues demain matin. Dans une volonté de rassurer les Français, le Premier ministre a dit qu’il se ferait lui-même vacciner dès vendredi avec le produit d’AstraZeneca.
Ce jeudi, l’Agence européenne du médicament avait ouvert la voie à un retour de ce vaccin en déclarant qu’il était « sûr et efficace » et que les bénéfices attendus sont supérieurs aux risques, malgré la découverte de plusieurs cas rares de formation de caillots sanguins dans la population vaccinée.
30 millions de personnes vaccinées d’ici mi-juin
« C’est bien la campagne de vaccination qui va nous permettre de sortir de cette crise », a assuré le Premier ministre au cours de la conférence de presse. Selon lui, près de 5,7 millions de personnes ont été vaccinées en première injection et 89 % des résidents volontaires en EHPAD ont été traités. « Cela représente 1 % de la population française, mais 30 % des décès », a-t-il rappelé. Il estime que grâce à la reprise des vaccinations avec AstraZeneca « et aux livraisons qui arrivent, nous tiendrons les objectifs que nous nous sommes fixés ».
« Nous voulons avoir vacciné, d’ici la mi-avril, au moins 10 millions de personnes, soit la totalité des personnes vulnérables volontaires aujourd’hui éligibles à la vaccination : tous les plus de 75 ans et, parmi les personnes de plus de 50 ans, celles qui présentent un facteur de risque », a précisé Jean Castex. L’objectif est aussi d’avoir vacciné « d’ici mi-mai au moins 20 millions de personnes, soit la totalité de la population volontaire de plus de 50 ans » et « d’ici mi-juin, 30 millions de personnes, soit les deux tiers de la population de plus de 18 ans volontaires ».
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