141. C’EST le nombre d’inspections réalisées en 2008 dans le grand Sud-Ouest par l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire), soit 12 % du parc français en nucléaire de proximité. Dans le viseur : les centres de radiothérapie, les services de radiologie interventionnelle et les services de médecine nucléaire. Le sujet est particulièrement sensible depuis l’accident d’irradiation du CHU toulousain en 2007. Verdict ? « Cet accident a fait l’effet d’un coup de fouet et engendré une nette amélioration des pratiques », s’est félicité Anne-Cécile Rigail, la chef de la division de l’ASN de Bordeaux, qui a cependant nuancé : « Malgré un bilan satisfaisant, on manque de transparence, et ce point reste à améliorer. »
Les inspecteurs de l’ASN ont constaté des équipements récents, des technologies de pointe et de grands complexes de niveau national à Toulouse, des centres de très bons niveaux qui garantissent la qualité des traitements, mais une démarche de qualité et de sûreté qui se doit de progresser en terme d’analyse de risques et de mesure des écarts.
Ce qui a mis la puce à l’oreille des spécialistes ? À peine 17 % de remontées d’événements significatifs indésirables. « C’est manifestement en dessous de la réalité avec du matériel d’une telle technicité. Cet effort doit être poursuivi et intensifié, afin de développer le retour d’expérience et de faire progresser la radioprotection en milieu médical », selon l’ASN. Quoi qu’il en soit, les dysfonctionnements qui avaient été relevés par l’ASN concernant le centre de radiothérapie de Rangueil en 2008 ont été levés. Autre bonne nouvelle, contrairement à d’autres régions, Midi-Pyrénées ne souffre pas de la pénurie de personnel qualifié en particuliers de radiophysiciens.
La radiologie interventionnelle et la médecine nucléaire ont aussi fait l’objet de campagnes d’inspection par l’ASN et révélé des lacunes dans la formation et la qualification du personnel, la déclaration des événements indésirables et la gestion des déchets.
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