La science, un jargon incompréhensible ? La recherche, un univers coupé du quotidien ? L'Inserm entend battre en brèche les idées reçues en lançant une campagne grand public ce 28 juin : « On gagne tous les jours à s'intéresser à la santé ».
L'objectif : valoriser l’utilité des recherches menées par l’Institut et leur bénéfice quotidien pour la santé de chacun d’entre nous. Ceci en éveillant la curiosité par l'emploi de termes techniques, après que la crise du Covid a vulgarisé des concepts aussi complexes que l'ARN messager ou les tests PCR. Ainsi les passagers des gares françaises et du métro francilien pourront lire sur des affiches, à partir du 28 juin : « Ce qui est pratique avec les chondrocytes, c'est que les parties de cache-cache sont plus drôles » ; « L'avantage d'agir sur des protéases à sérine, c'est que vous pouvez jouer du saxo » ; ou « L'intérêt avec l'algorithme de profilage nutritionnel, c'est que vous pouvez faire de bons pique-niques ». La communication sera ensuite déployée sur des supports numériques et autres formats jusqu'en 2023.
Des années de recherche derrière des connaissances et outils
« Il est important de donner à voir concrètement le bénéfice que chacun d’entre nous peut attendre des recherches menées à l’Inserm », explique Gilles Bloch, PDG de l’institut de recherche. Et de citer l'exemple du NutriScore. « Il est entré dans la vie des gens et les aide à faire des choix éclairés d’alimentation. Choisir des produits en fonction de leur code couleur semble très simple. Mais qui sait que derrière ce dispositif, il y a plusieurs années de recherche pointues pour mettre au point un algorithme fiable et robuste ? »
Cette campagne s’inscrit dans la continuité des actions « science et société » initiées par l’Inserm depuis 2019 pour favoriser une meilleure perception, par les citoyens, de la science et de l’utilité de l’Institut. Cet objectif est désormais inscrit dans le contrat d’objectifs, de moyens et de performance signé entre l’Inserm et l’État en début d’année.
L'enjeu est d'autant plus important en contexte de « désordres informationnels préjudiciables pour la société dans son ensemble », selon les mots de la directrice de la communication de l'Inserm, Carine Delrieu.
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