Troisième dose de vaccin : 18 millions de Français concernés dès le 1er septembre, les commandes lancées dans les EHPAD

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Publié le 31/08/2021

Crédit photo : S.Toubon

Dès ce mercredi, 18 millions de personnes seront éligibles à la dose de rappel du vaccin Covid, a confirmé ce 31 août le ministère de la Santé. Alors que le chiffre de 5 millions de personnes avait été initialement évoqué mi-août, la population cible a été largement étendue fin août par la Haute Autorité de Santé (HAS).

Les personnes âgées de 65 ans et plus, et celles atteintes de pathologies à risque de formes graves de Covid sont concernées : trisomie 21, diabète de type 1 ou 2, obésité, cancer, antécédent de transplantation d’organe, BPCO, hypertension artérielle compliquée, immunodépression ou encore trouble psychiatriques. « Ceux qui ont reçu une monodose du vaccin Janssen devront également être revaccinés par un vaccin à ARNm dans les 4 semaines qui suivent l’injection », précise le ministère.

Si les rendez-vous sont ouverts depuis le 30 août, les Français éligibles devront attendre six mois après leur primovaccination complète. « La dose de rappel est un impératif sanitaire important, il s’agit d’améliorer la protection vaccinale, qui baisse avec le temps », indique-t-on ce mardi ministère de la Santé. Certains créneaux de rendez-vous ont trouvé preneurs jusqu’à fin octobre. Compte tenu du délai de 6 mois, « tous les rappels ne seront pas faits d’ici la fin de l’année. On estime à 12 millions le nombre de personnes qui seront vaccinées avant 2022 », avance le ministère.

82 000 doses commandées dans les EHPAD

En première ligne de la campagne de rappel, les EHPAD ont déjà passé commande de 82 000 doses de vaccin, à raison de 10 flacons par établissement et par semaine. Quelque 1 500 établissements seront livrés à partir du 10 septembre, pour des injections dès le lendemain. « Nous invitons ces établissements à se mobiliser le plus rapidement possible », ajoute le ministère.

Alors que la troisième dose n’est pas encore incluse dans l’autorisation de mise sur le marché des vaccins ARNm, Pfizer a déjà demandé à l’Agence Européenne du médicament (EMA) une modification de son AMM en ce sens. « Ce rappel correspond à des enjeux de sécurité sanitaire et donc la responsabilité de l’État est toujours engagée », souligne le représentant ministériel. L’obtention du pass sanitaire ne sera pas contingentée à la réalisation de cette troisième dose chez les patients qui y sont éligibles.

Déploiement scolaire

Avec 85 % de la population adulte primo-vaccinée, le ministère de la Santé se félicite désormais « d’un des meilleurs taux de primovaccination en Europe. Nous avons dépassé l’Italie, l’Allemagne et le Royaume Uni, mais aussi les États-Unis et Israël ». 72,5 % des plus de 18 ans ont reçu les deux doses en France, contre 70,6 % en Allemagne, 76,7 % en Espagne, 82,4 % au Portugal et 85,5 % en Irlande, selon les données du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. La couverture vaccinale française atteint des records dans la tranche des 50 – 70 ans, avec 89 % de primo-vaccinés.

À l’aube de la rentrée scolaire, le gouvernement poursuit sa stratégie du « aller vers », particulièrement tournée vers les adolescents, qui seront dès le 30 septembre soumis au pass sanitaire. À l’heure actuelle, 61 % d’entre eux ont reçu leur première injection. Des concertations ont été menées entre les agences régionales de Santé (ARS) et le ministère de l’Éducation nationale pour déployer la campagne vaccinale en milieu scolaire. Dès la semaine prochaine, collégiens et lycéens pourront être conduits directement dans des centres de vaccination. « Ce sera le cas en Bretagne, dans le Gard, en Meurthe-et-Moselle ou dans le Val d’Oise », illustre le ministère.

Deuxième option : faire intervenir des équipes mobiles directement au sein des établissements scolaires. Sapeurs-pompiers, intervenants en centre de vaccination, volontaires pourront procéder à la vaccination au plus près des élèves. Une solution qui sera mise en place en Seine-Saint-Denis ou dans les Alpes-de-Haute-Provence. Deux millions d’adolescents âgés de 12 à 17 ans doivent encore recevoir leur première dose de vaccin.

Selon le ministère enfin, 19 000 médecins traitants ont demandé à la Sécurité sociale la liste de leurs patients non vaccinés. 


Source : lequotidiendumedecin.fr