Au Royaume-Uni, la menace d'une sortie de l'Union européenne est prise très au sérieux par les laboratoires pharmaceutiques. Les industriels présents sur le territoire militent pour un Royaume-Uni dans l'Union, et préviennent qu'en cas de Brexit, l'accès aux nouveaux médicaments pourrait devenir compliqué.
Dimanche 8 mai, près de 100 personnalités de l'industrie pharmaceutique ont signé conjointement dans le « Guardian » une tribune mettant en garde contre une victoire du non lors du référendum du 23 juin sur le maintien ou non du royaume dans l'Union. Menés par Andrew Witty, patron de GSK, les signataires indiquaient que rester dans l'UE assurerait aux sujets de Sa Majesté un accès plus rapide et plus sûr à l'innovation.
Le lundi 9 mai, c'est l'Association britannique de l'industrie pharmaceutique (ABPI), le LEEM britannique, qui alertait contre la tentation de l'isolement. L'organisation assurait à son tour qu'une sortie de l'Union allongerait les délais d'accès à certains médicaments.
Un scénario bien sombre
Selon « la Tribune » qui rapporte l'affaire, le scénario évoqué par les labos britanniques semble un peu sombre. L'industrie pharmaceutique britannique est certes très attachée à l'Agence européenne du médicament, mais il est peu probable qu'une sortie de l'Union contraigne le Royaume-Uni à créer sa propre autorité de régulation.
Rien n'empêcherait en effet le pays de négocier un accord prévoyant le maintien du pays sous régulation de l'Agence européenne du médicament (EMA). Un tel accord a déjà été signé par la Norvège et l'Islande qui ne font pas partie de l'UE.
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