L'herboriste parisien Jean-Pierre Raveneau, qui affirmait pouvoir combatttre 80 % des maladies, dont le sida, avec des plantes, a été condamné ce mercredi 17 février à un an de prison avec sursis pour « exercice illégal de la pharmacie en récidive ».
Il s'est vu également condamné pour « commercialisation ou distribution de médicaments (...) dépourvus d'autorisation de mise sur le marché, ouverture d'un établissement pharmaceutique sans autorisation et contrebande de marchandises prohibées ». La condamnation a été assortie d'une mise à l'épreuve de trois ans. En décembre 2015, un an de prison ferme et 50 000 euros d'amende avaient été requis à son encontre.
Bien que docteur en pharmacie, Jean-Pierre Raveneau n'était plus inscrit à l'ordre et n'exerçait pas dans une officine, mais commercialisait ses remèdes dans son herboristerie, près de la place Clichy.
Avec des tisanes, des huiles essentielles et autres teintures mères, il affirmait pouvoir guérir l'hypertension, les troubles de la prostate, le psoriasis, le paludisme, l'herpès génital la constipation extra-forte... et même le sida. Un de ses produits, le Viralgic, interdit à la vente en France par une décision de justice en 2011, était censé « agir directement sur le virus » du sida « en renforçant les défenses immunitaires pour aider à le combattre ».
Il avait d'ailleurs été condamné en septembre 2011 à un an avec sursis et 15 000 euros d'amende pour exercice illégal de la pharmacie pour la vente de ce produit.
« Mon but a toujours été d'apporter du bien-être »
« J'ai toujours estimé qu'il était possible avec un diplôme de pharmacien d'exercer dans l'herboristerie », avait justifié Jean-Pierre Raveneau à l'audience, expliquant avoir passé une bonne partie de sa vie à s'opposer au « monopole pharmaceutique » en obtenant la déclassification de la vitamine C, de minéraux et d'oligo-éléments, assimilés auparavant à des médicaments.
« Je ne délivre pas d'ordonnances, rien que des conseils. J'ai vendu des plantes et des mélanges mais pas des médicaments. Mon but a toujours été d'apporter du bien-être. Quand je parle de combattre (une maladie), c'est s'y opposer mais je n'ai jamais prétendu guérir telle ou telle pathologie », avait plaidé le prévenu.
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