Diagnostic prénatal : le « J.O. » précise les bonnes pratiques pour la réalisation des IRM et échographies

Par
Publié le 25/04/2018
irm enceinte

irm enceinte
Crédit photo : PHANIE

Près de trois mois après les recommandations de bonnes pratiques (RBP) pour le diagnostic biologique prénatal, le « Journal Officiel » publie ce 25 avril l'arrêté fixant les RBP relatives aux examens d'imagerie concourant à ce diagnostic prénatal, et à la prise en charge des femmes enceintes et des couples. Ces recommandations découlent de la loi de bioéthique de 2011 qui encadre le dépistage prénatal. 

Le premier volet concerne les examens d'imagerie par résonance magnétique (IRM) et tomodensitométrie (TDM), réalisés à la suite d'une échographie à visée diagnostique. L'objectif : étudier certains organes ou certaines structures du fœtus ou de ses annexes. L'IRM cible en particulier le système nerveux central, le thorax et l'abdomen du fœtus. La TDM explore le squelette fœtal. L'arrêté précise les conditions de réalisation de l'IRM et de la TDM, le compte rendu de l'examen, l'interprétation des résultats et leur communication à la femme enceinte, l'archivage et la traçabilité. Ces examens sont conduits en lien avec un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal (CPDPN).

Informer les femmes enceintes

Le second volet de l'arrêté porte sur l'échographie obstétricale et fœtale et distingue trois types d'échographie : la première permet d'évaluer le risque que l'embryon ou le fœtus présente une affection susceptible de modifier le déroulement ou la surveillance de la grossesse. Elle n'est pas obligatoire mais toute femme enceinte doit être informée de la possibilité d'y recourir. La Haute autorité de santé (HAS) recommande alors d'en faire une entre 11 et 13 semaines, puis entre 20 et 24 semaines, et enfin entre 30 et 34 semaines.

Existent aussi l'échographie à visée diagnostique (quand il existe un risque avéré d'anomalie fœtale identifié au cours d'une des échos de première intention), et enfin l'écho focalisée (limitée à une partie de l'anatomie ou de la biométrie du fœtus). « L'information délivrée à la femme enceinte doit insister particulièrement sur le fait que si la visualisation du fœtus par l'intermédiaire de l'échographie constitue un premier contact privilégié avec lui, cet examen reste un examen médical qui poursuit des buts médicaux, et non une échographie-souvenir » lit-on. Comme pour les IRM et de TDM, le texte précise les indications, la prescription des examens, leurs modalités de réalisation l'interprétation des résultats et les conditions que doivent satisfaire les échographes.


Source : lequotidiendumedecin.fr