Tels sont les résultats d’une étude randomisée d’intervention sur les pratiques professionnelles, étude réalisée grâce au soutien de la Société française de rhumatologie. Son objectif était de faire l’état des lieux de la prise en charge de l’ostéoporose en France et de l’impact des recommandations sur la prise en charge thérapeutique. 54 cas différents ont été construits selon des variables déterminées à l’avance et reconnues comme des éléments clés de la prise de décision thérapeutique de l’ostéoporose : âge, cortisone reçue, antécédent(s) de fracture(s), T-score.
90 rhumatologues ont reçu chacun 6 cas-vignettes tirés au sort. Les médecins étaient randomisés en deux groupes : le groupe A auquel les recommandations étaient présentées préalablement à leurs réponses aux cas-vignettes ; le groupe B qui répondait directement sans avoir le rappel des recommandations.
Le poids de la DMO
Dans plus de 70 % des cas, la décision thérapeutique était en accord avec les recommandations, quel que soit le groupe auquel les rhumatologues appartenaient. Ces résultats doivent néanmoins tenir compte d’un biais de recrutement car les rhumatologues ayant accepté de participer à l’étude avaient probablement un niveau d’expertise sur l’ostéoporose un peu supérieur à celui de la population générale de leur spécialité.
Chaque cas-vignette s’est en fait déroulé en deux temps. Dans un premier temps, les résultats de la DMO n’étaient pas connus des médecins, dans un second temps, ils étaient communiqués. Ce qui a permis de constater que la valeur de la DMO induisait un changement de décision dans 38 % des cas et avait donc un poids important dans la prise en charge.
La même étude débutera en décembre 2015 chez 90 internistes cette fois.
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