Savoir repérer les violences sexuelles et conjugales
Les recherches estiment qu’un généraliste examine en consultation entre deux et trois femmes victimes de violences conjugales ou sexuelles par jour, sans parvenir à les détecter. Une étude de 2017 auprès de 22 généralistes, 10 sages-femmes et 5 soignants de PMI sur l’utilisation du Women Abuse Screening Tools, outil de dépistage des violences, montre que 92,7 % des patients avaient été à l’aise face au test, 95,8 % l’ont jugé clair et 93,8 % recommandent la poursuite de son utilisation. 91,3 % des soignants appliquaient le protocole avec aisance. Une étude quantitative entre juin 2017 et janvier 2018 a également mesuré l’impact d’une formation au repérage et à la prise en charge de femmes victimes de violences sur les professionnels de santé. Avant la formation, ils n’étaient que 10,6 % à dépister systématiquement les violences faites aux femmes lors de la première consultation, contre 43,6 % après.
Violences, Samedi 6 avril
Consultation gynécologique, quand l’enfant est là…
Comment les généralistes vivent-ils la présence d’un enfant lors d’une consultation gynécologique ? C’est sur cette question, qui interroge plus largement les spécificités des consultations conjointes (adolescents/parents, conjoints...) que s’est penchée une étude menée auprès de 14 omnipraticiens (6 hommes et 8 femmes). Tous avaient vécu cette situation. Certains étaient déstabilisés par l’aspect non formalisé de la consultation, la présence de l’enfant entraînant un biais dans l’interrogatoire. L’âge de l’enfant jouait beaucoup, les plus âgés paraissant plus « problématiques ».
Polyvalence de l’enfant à la femme, Jeudi 4 avril
L’origine socio-culturelle et le contraceptif
Les facteurs socio-démographiques et socio-professionnels influencent la méthode contraceptive, confirme une étude menée auprès d’un échantillon de 9 670 femmes de 18 à 40 ans. La pilule est de loin le contraceptif le plus utilisé (51 %), devant le stérilet (24 %) et le préservatif (17 %). Le choix de la méthode est entre autres lié à l’âge et au nombre d’enfants. Ainsi, la pilule est la contraception des plus jeunes, nullipares alors que le stérilet est privilégié par celles ayant la trentaine et ayant atteint le nombre d’enfants souhaité. Le préservatif est utilisé tout le long de la vie, mais davantage avec l’âge et le nombre d’enfants. Le revenu n’influence pas le choix du contraceptif, contrairement au niveau d’études et à la catégorie socioprofessionnelle, surtout pour le stérilet que privilégient les ouvrières. Le préservatif est autant utilisé par les femmes inactives (p<0,001) que par les cadres (p<0,02) et la pilule est banalisée dans tous les milieux. Enfin, l’influence de l’origine est frappante, surtout concernant l’usage du préservatif chez les Africaines du nord, les Asiatiques et les Européennes.
Santé de la femme, Vendredi 5 avril
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