Ce sera Lille… si la France est retenue par les autorités européennes pour accueillir l'Agence européenne du médicament. La France a en effet décidé de présenter la candidature de Lille pour accueillir l'Agence européenne du médicament (EMA), appelée à être relocalisée et à quitter Londres dans la foulée du Brexit, a annoncé mercredi Bernard Cazeneuve.
Huit villes françaises s'étaient portées candidates pour être le futur siège de l'EMA : Lens-Liévin, Lille, Lyon, Montpellier, Nice, Paris Sud-Villejuif, Strasbourg et Toulouse. Leurs dossiers ont été examinés par un comité chargé notamment d'identifier le territoire offrant "à la France, dans les négociations à venir avec les autres États membres, les meilleures chances de succès", rappelle le premier ministre. "Après avoir entendu la commission et après avis des ministres concernés, le président de la République et le Premier ministre ont décidé de présenter la candidature de Lille", indique le communiqué de Matignon, notant notamment que la ville "est idéalement située au coeur de l’Europe" et que "la France dispose d’un écosystème de santé (recherche, innovation, industrie) exceptionnel, dont Lille est l’un des pôles majeurs".
La maire PS de Lille, Martine Aubry s'est aussitôt félicitée de cette décision dans un communiqué. Et pour soutenir cette candidature, elle se montre oecuménique : "Lille vient d’être choisie (...) J’en suis extrêmement heureuse, comme le sont Damien Castelain, président de la Métropole européenne de Lille et Xavier Bertrand, président de la région des Hauts de France", a-t-elle affirmé.
Mais, pour la France, comme pour Lille, la partie n'est pas définitivement gagnée : une vingtaine de pays sont candidats pour accueillir l'Agence européenne du médicament, dont l'Espagne, la Belgique, l'Irlande, l'Italie ou encore l'Allemagne. Selon la députée européenne, François Grossetête citée par Lyon Capitale, la partie n'est vraiment pas gagnée : "Après des mois de mobilisation restés sans réponse, alors que tous les autres pays avançaient leurs pions, le Président et le Premier Ministre ont finalement tranché dans la précipitation, à quelques jours de la fin de leur mandat. Je regrette un choix sans doute dicté davantage par des considérations politiciennes que par le sens des réalités, et qui risque de ne pas aider la candidature française" poursuit cette élue qui faisait campagne pour la candidature lyonnaise.
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