Les structures représentatives des jeunes médecins, étudiants (ANEMF) et internes (ISNAR-IMG et ISNI) ont approuvé dans leurs grandes lignes les recommandations du rapport du Pr Serge Uzan sur la recertification.
Remis ce lundi à Agnès Buzyn, ministre de la Santé, ce document fixe les principes et les modalités de cette procédure d'actualisation régulière des compétences des médecins. Le Pr Uzan recommande que la démarche de recertification s’applique (de façon obligatoire) à tous les médecins diplômés à partir de 2021, dans le cadre du 3e cycle rénové des études médicales, et qu’elle soit simplement ouverte à tous les autres professionnels inscrits au tableau de l’Ordre des médecins, et fortement encouragée. Mais c'est le gouvernement qui tranchera.
Gagnant gagnant
Les jeunes ont plutôt salué le rapport Uzan – la formation tout au long de la carrière étant perçue comme une évidence. « Il faut entretenir ces connaissances. Il y a deux gagnants : le médecin qui maintient un niveau de compétences et de connaissances qui le rassure et le patient à qui on assure une qualité des soins, explique Sylvain Gautier, secrétaire général de l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI). La recertification va plus loin que le développement personnel continu [DPC, NDLR], elle intègre par exemple la démarche d'amélioration de la relation avec le patient qui est très importante. Nous sommes armés en sortant d'un DES [diplôme d'études spécialisées] mais nous savons que cela a vocation à évoluer. Il faut donc continuer à se former et le cycle des six ans est pertinent. »
La santé du médecin, critère important
Le cycle périodique (tous les six ans) proposé par le Pr Uzan fait consensus. « Ce n'est pas trop rapproché, ça ne crée pas de lourdeurs », commente Pierre Guillet, 1er vice-président de l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG).
Les items retenus s'accordent aussi avec les idées de la jeune génération médicale. « Nous sommes satisfaits de l'attention portée à la qualité de vie et à la santé au travail car cela va dans la continuité du travail que fait l'ISNAR sur les risques psychosociaux chez les jeunes », explique Pierre Guillet. « Une partie pourrait se faire via un auto-questionnaire afin de voir si le médecin s'épanouit », ajoute-t-il.
L'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) ne boude pas son plaisir. « On est satisfaits des recommandations, nous avons été écoutés. Sur la qualité de vie au travail, on pourrait imaginer d'autres moyens comme des espaces d'échange ou d'entraide entre confrères », abonde Thomas Iampietro, vice-président chargé des perspectives professionnelles à l'ANEMF.
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