Dans l’une des trois régions de Sierra Leone où persiste encore Ebola – la province de Port Loko (au nord-ouest du pays) –, les contrevenants aux règles anti-Ebola seront désormais punis de six mois de prison, a déclaré samedi soir Raymond Kabia, responsable provincial du Centre national de lutte contre Ebola (NERC), évoquant par exemple « les personnes surprises en train d’inhumer ou de laver des corps (de malades morts d’Ebola), de transporter des malades dans des véhicules, les guérisseurs traditionnels traitant des patients et les familles qui les cachent ». Les autorités tentent par ce moyen de mettre fin aux rites funéraires qui sont en partie responsables de la propagation de la maladie, expliquent les autorités.
Depuis le mois de mai, l’épidémie recommence à frapper dans trois zones du pays : la capitale Freetown, la province de Kambia et celle de Port Loko. Face à cette résurgence, le gouvernement a prolongé jusqu’en septembre l’état d’urgence sanitaire à l’échelle nationale, qui impose des restrictions aux rassemblements pouvant favoriser la contamination. Un couvre-feu a également été décrété le 12 juin dans les secteurs affectés des provinces de Kambia et Port Loko, avec confinement des habitants à domicile obligatoire pendant 21 jours, la durée maximale d’incubation du virus.
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