Avéré ou pas, le fait divers renvoie les médecins à leur toute-puissance – ce qui, somme toute, ne leur arrive pas si souvent par les temps qui courent.
Reste qu'il le fait d'une bien glaçante manière…
Au début de cette semaine, un anesthésiste de Besançon a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, soupçonné d'avoir empoisonné avec préméditation sept patients, dont deux mortellement. Au bloc où ils subissaient des interventions viscérales, urologiques, orthopédiques… tous ont fait un arrêt cardiaque. Deux n'ont pas pu être réanimés : un homme de 53 ans opéré des reins en 2008 ; une femme de 51 ans qu'une fracture avait conduite en 2016 entre les mains des chirurgiens.
Le praticien nie catégoriquement, arguant par la voix de son avocat que s'il a choisi sa profession, c'est pour soigner, pas pour tuer.
Le parquet, écartant l'hypothèse de l'euthanasie et évoquant des doses létales de potassium ou d'anesthésiques introduites « sciemment » dans les poches de réhydratation ou de paracétamol au cours des interventions, est très affirmatif quant au caractère « volontaire » de ces actes. À Besançon, la vice-procureure de la République a laissé peu de place au doute : « Nous n’avons pas retenu le chef d’homicide involontaire, mais bien d’empoisonnements. Vu les doses administrées, ça ne pouvait pas être accidentel. »
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