Phase primaire : l’érythème migrant
L’érythème migrant (EM), signe le plus fréquent et pathognomonique de la maladie, apparaît 2 à 30 jours après la piqûre et disparaît spontanément après quelques semaines, il se présente habituellement comme une lésion érythémateuse arrondie centrifuge qui se développe autour de la piqûre de tique avec un éclaircissement central donnant un aspect d'auréole. Le diagnostic est uniquement clinique et la sérologie, souvent négative à ce stade, ne doit pas être demandé (6).
Il est impératif de traiter toute personne présentant une lésion cutanée évocatrice d’EM - même sans notion de piqûres - par une antibiothérapie suffisante, sans attendre et sans faire de sérologie pour ne pas risquer de laisser la maladie de Lyme évoluer.
Phase secondaire : une grande variété de tableaux cliniques
Non traitée au premier stade, la bactérie peut disséminer et être responsable de manifestations qui peuvent survenir quelques semaines à quelques mois plus tard.
Les symptômes possibles sont nombreux, divers, intermittents et extrêmement variables d’un sujet à l’autre.
Aucun n’est spécifique :
- asthénie intense, douleurs diffuses
- érythèmes migrants multiples
- manifestations articulaires (arthralgies ou arthrites touchant une ou plusieurs articulations, les grosses surtout et le genou en particulier), musculaires
- manifestations neuro-méningées, volontiers révélatrices : céphalées, névralgies, radiculite souvent dans le territoire correspondant au lieu de la piqûre, paralysie faciale a frigore, paresthésies…, méningite lymphocytaire d'allure virale, méningo-encéphalite ou neuroradiculite…
Plus rarement en France :
- manifestations cardiaques (fréquentes aux États-Unis), essentiellement troubles de conduction (bloc auriculo-ventriculaire), myocardite ou péricardite souvent d’évolution prolongée. (10) Manifestation oculaires.
- le lymphocytome cutané bénin, spécifique, mais symptôme rare de la phase secondaire, sous forme de nodules de 1 à 2 cm de diamètre, rouges ou violacés, plus souvent sur le lobule de l’oreille, les régions péri-aérolaires des seins ou sur le scrotum.
Aux phases secondaires et tertiaires, le diagnostic repose sur la sérologie.
Phase tertiaire : très polymorphe
Si les phases primaire et secondaire passent inaperçues ou ne sont pas traitées, des atteintes neurologiques (encéphalomyélite chronique, polyneuropathies axonales à l’origine de paresthésies des extrémités et des atteintes radiculaires asymétriques) et articulaires (arthrite récidivante ou chronique) peuvent apparaître des années plus tard et s’avérer handicapantes.
Des myosites sont possibles. La symptomatologie est très polymorphe. En fait, les mêmes catégories de symptômes de la phase secondaire deviennent chroniques, souvent permanentes, parfois fluctuantes.
Une seule manifestation est pathognomonique, l’acrodermite atrophiante, vieillissement prématuré de la peau, le plus souvent limité aux membres inférieurs, pouvant survenir un à huit ans après l’infection
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