Les sinusites aiguës liées à une cause focale ont une origine dentaire. Contrairement à la rhino-sinusite aiguë survenant dans un contexte viral, l’inflammation est localisée au sinus maxillaire, de manière strictement unilatérale.
› La cause est une infection de l’apex d’une dent. La sinusite maxillaire aiguë d’origine dentaire survient au cours d’une atteinte infectieuse apicale ou après un soin dentaire canalaire. Les bactéries le plus souvent rencontrées sont le pneumocoque, l’haemophilus, le streptocoque, le staphylocoque et la moraxella catarrhalis, mais les anaérobies joueraient un rôle important dans la pathogénie de ces sinusites. Les symptômes sont identiques à ceux d’une rhino-sinusite aiguë survenant dans un contexte épidémique mais ils sont uniquement unilatéraux.
› Ce caractère unilatéral doit faire suspecter le diagnostic :
- obstruction nasale unilatérale
- rhinorrhée antérieure unilatérale purulente
- douleur en regard de la dent malade et de siège sous-orbitaire unilatéral
- une cacosmie fréquente, liée à la présence d’anaérobies.
- un état fébrile (38°5C - 39°C).
› L’examen fibroscopique nasal retrouve les sécrétions purulentes et un œdème de la région du méat moyen ipsilatéral aux symptômes (Figure 2).
L’examen dentaire doit être systématique à la recherche du foyer infectieux. Les dents responsables sont les dents sinusiennes (encadré 2).
› Le traitement est d’abord celui de la dent responsable (l’avis d’un chirurgie dentiste est rapidement nécessaire associé à un traitement antibiotique couvrant les germes anaérobies fréquents lorsque la dent est responsable de l’infection (l’association amoxicilline et acide clavulanique est recommandée).
Parfois, un traitement chirurgical peut être nécessaire si la sinusite maxillaire aiguë ne cède pas malgré le soin dentaire couplé avec le traitement antibiotique. Un examen tomodensitométrique des cavités naso-sinusiennes est alors indispensable (figure 2).
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