C’est la concentration de 25-OHvitamine D qui définit le statut en vitamine D.
- On distingue deux situations, celle des malades et celle de la population générale.
Les patients qui ont une maladie osseuse, digestive, rénale ou « phosphocalcique » bénéficieront d’une concentration entre 30 et 60 ng/mL, pour laquelle une réduction du risque de fractures non vertébrales, une optimisation de l’efficacité des traitements de l’ostéoporose ou un contrôle de la sécrétion de PTH ont été observés dans des études d’intervention.La population générale, mais également tous les patients autres que ceux cités ci-dessus devraient avoir une concentration comprise entre 20 (au moins) et 60 ng/mL. Chez eux, en l’absence d'étude interventionnelle fixant une cible qui permettrait de profiter des effets « non-classiques » de la vitamine D, on évitera donc un déficit en vitamine D.
- Dans l’Etude Nationale Nutrition Santé publiée en 2012 [17], 80 % de la population française ne recevant pas de supplémentation médicamenteuse en vitamine D avait un taux sérique inférieur à 30 ng/mL, avec une concentration moyenne de 23,0 ng/mL.
Au nord du 40e parallèle (la latitude de Madrid), l’exposition solaire ne permet pas de maintenir toute l’année un stock en vitamine D. En France, dans l’étude ENNS [17], seuls les résidants des zones bénéficiant de plus de 2100 heures d’ensoleillement par an dépassaient les 30 ng/mL, et ce seulement entre juin et septembre.
A titre indicatif, une exposition estivale prolongée apporte 5 000-10 000 UI/jour.
- Les sujets les plus à risque de déficit sont ceux ne s’exposant pas au soleil : sujets institutionnalisés, contre-indications médicales (lucite, lupus, mélanome…), port de vêtements couvrants (voile intégral..).
Les faits d’être né hors d’Europe, de ne pas pratiquer d’activité physique, de ne pas partir en vacances, sont associés au risque de déficit.[17].
Les apports alimentaires habituels ne permettent généralement pas de compenser ce déficit, puisqu’ils procurent en moyenne moins de 100 UI/j [17].
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