CHAPITRE 4 - STIMULER L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

Publié le 17/04/2015
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- Il est important de stimuler chez ces ados les pratiques sportives et les inciter à diminuer le temps quotidien réservé aux activités sédentaires : télé, ordinateur. Une activité physique régulière et quotidienne, même modeste, joue un rôle majeur pour l’obtention d’un bien-être harmonieux, tant physique que psychique, et affine la perception des signaux de faim et de rassasiement. C’est dire à quel point la bataille contre la télé et l'ordinateur peut être essentielle, et ce, pour deux bonnes raisons: le temps passé devant des écrans est corrélé au poids des individus, quel que soit le nombre de calories ingérées, et manger devant la télé ou l’ordinateur diffère la sensation de rassasiement. Ainsi, grâce à une vie moins sédentaire, le corps exprime mieux ses besoins, l’apport d’aliments riches en glucides est plus important alors que le choix d’aliments riches en graisses est diminué.

- Pour évaluer les temps de marche, le port d’un podomètre (simple ou connecté à l'aide d'une application Smartphone) est proposé. Cet outil ludique permet au jeune de s’auto-évaluer et il conviendra, pour lui, de tendre vers 8 000 à 10 000 pas quotidiens. Parfois, les obstacles à la pratique d’une activité sportive sont d’ordre psychosocial (comme pour la natation). Des activités axées sur la concentration, sur le corps et les sensations de type arts martiaux, yoga, qi gong ou stretching aident le jeune à mieux ressentir ses signaux de faim et de rassasiement.

Pour que le jeune obèse puisse participer aux activités sportives dans le cadre de son établissement, le médecin peut proposer un certificat d’inaptitude partielle. Celui-ci permet d’aménager, sans l’exclure des cours et, en collaboration avec le professeur d’éducation physique, un meilleur entraînement du jeune malgré son surpoids. Ces certificats à remplir en fonction de l'adolescent sont disponibles sur le site du gouvernement.

- Les adolescents très obèses, qui ont depuis longtemps désinvesti les pratiques sportives, sont inquiets de leurs capacités physiques. Un électrocardiogramme d’effort avec évaluation de la possibilité de récupération pourra, tout en redonnant confiance, «autoriser » la mise en place d’une pratique sportive régulière plus soutenue.



Source : lequotidiendumedecin.fr