CHAPITRE 5 : LA QUESTION DES TRANSPORTS

Publié le 24/06/2016
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Sur la route, les accidents représentent une des principales causes de rapatriement sanitaire et de mortalité. Dans toute la mesure du possible, les règles de prévention (port de la ceinture de sécurité, port du casque en deux-roues et utilisation de sièges auto pour les enfants en bas âge) doivent être respectées. Il faut éviter de conduire soi-même (prendre un chauffeur) et se montrer particulièrement prudent si l’on doit conduire de nuit.

Dans les airs, le transport aérien apparaît comme un facteur doublant le risque de maladie thrombo-embolique veineuse. À titre préventif, tous les voyageurs doivent s'hydrater régulièrement au cours du vol en évitant les boissons alcoolisées, bouger fréquemment leurs jambes, se déplacer dans l’avion (et donc proscrire les hypnotiques) et mobiliser la pompe veineuse du mollet par des exercices réalisables de son siège (voir figure).

→ La présence d’au moins un facteur de risque (FDR) de thrombose justifie le port d’une contention élastique (la contention à mi-cuisse est plus confortable que les mi-bas) de classe 2. On rappelle ces FDR  : âge, antécédents personnels ou fami-liaux de maladie thrombo-embolique veineuse, thrombophilie, contraception œstro-progestative ou traitement hormonal substitutif, obésité, varices, intervention chirurgicale récente concernant notamment l’abdomen, le bassin ou les membres inférieurs, tabagisme, grossesse.

Plus largement, la contention veineuse devrait concerner les passagers des vols de plus de 6 heures qui ne déambulent pas régulièrement à bord. Enfin, les HBPM et le fondaparinux n'ont pas d’indication validée mais sont parfois prescrits (hors AMM) à dose prophylactique chez les sujets pour lesquels la contention n’est pas possible ou en cas de risque très élevé. L'aspirine n'a évidemment pas d'intérêt dans cette indication.

Contre le décalage horaire, on préconise logiquement de décaler, plusieurs jours avant le départ, l’heure du coucher dans le même sens que celle de la destination d’arrivée. Pendant le voyage en avion, mieux vaut ne pas boire d'alcool, ni prendre de ca-féine, et profiter du vol pour dormir. À l'arrivée, une courte sieste (20-30 minutes), puis une exposition à la lumière peuvent aider à atténuer les effets du jet-lag.

La mélatonine est fréquemment utilisée les jours suivant l’arrivée, dans la matinée pour les vols vers l'Ouest et au coucher pour les vols vers l'Est, à des doses comprises entre 0,5 à 2 mg/j (l’effet hypnotique apparaît à partir de 5 mg/j). Cependant, le HCSP ne recommande pas l'utilisation de mélatonine pour corriger les effets du décalage horaire.




Source : lequotidiendumedecin.fr