CHAPITRE 6 : PRISE EN CHARGE

Publié le 20/11/2015
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L’abord thérapeutique se déroule selon trois périodes impliquant une prise en charge spécifique [6].

Interventions précoces

→ Offrir un espace d’écoute (CUMP, consultations spécialisées, médecins généralistes). Rassurer, aider à retrouver des repères et remettre en ordre le chaos.

→ Traitement médicamenteux non systématique en cas de manifestations anxieuses persistantes après la réassurance. Anxiolyse en évitant les benzodiazépines, suspectées de favoriser la mémorisation de l’évè-nement traumatique. Les antihistaminiques (par exemple : hydroxyzine) ou les bêta-bloquants (par exemple : propanolol) sont à privilégier.

Attention  ! Le « déchocage » qui viserait à obtenir une abréaction en sollicitant la reviviscence par une verbalisation émotionnelle immédiate serait délétère.

Soins post-immédiats

→  Le débriefing individuel ou collectif est effectué le deuxième ou troisième jour.

→ Traitement médicamenteux en cas de mani-festations anxieuses persistantes. Anxiolyse en évitant les benzodiazépines au profit des antihistaminiques (par exemple : hydroxyzine) ou des bêta-bloquants (par exemple : propanolol).

→ Informer sur la pathologie et conseiller sur les modalités d’aide aux victimes.

Etat de Stress Post Traumatique

→ Orientation vers les thérapies cognitives et comportementales et l’EMDR (Eye Movement Desensitization Reprocessing).

→ Traitement médicamenteux. Les IRS (inhibiteurs de la recapture de la sérotonine) - dont seule la paroxétine à l’AMM) - sont le plus souvent institués après échec de la psychothérapie et sont efficaces sur l’anxiété et la dépression, mais sont peu actifs sur le syndrome de répétition.

→ Informer sur les aspects médicolégaux et socio-judiciaires :

■ Paris Aide aux Victimes
PAV antenne sud, tél. : 01 45 88 18 00 ;
PAV antenne nord, tél. : 01 53 065 83 50

■ Autres départements l’INAVEM ou 08 VICTIMES, tél. : 08 842 846 37.

D’autres méthodes peuvent être proposées telles l’abord psychanalytique, l’hypnose ou la thérapie familiale.


Source : lequotidiendumedecin.fr