La contagiosité du méningocoque est faible, elle débute 7 jours avant le début de la maladie et se termine moins de 14 heures après le début du traitement.
Le méningocoque est un germe fragile qui ne survit pas dans le milieu extérieur. Sa transmission est exclusivement interhumaine et nécessite un contact proche.
› Les sujets contacts, et seulement eux, doivent bénéficier d’une antibioprophylaxie.
- Est considéré sujet contact, une personne ayant été exposée directement aux sécrétions rhino-pharyngées d’un cas dans les dix jours précédant son hospitalisation.
Il s’agit principalement des personnes qui vivent sous le même toit que le cas index pendant sa période de contagiosité.
L’antibioprophylaxie leur est recomandée, quel que soit leur statut vaccinal.
- Pour les autres, l’évaluation du risque doit prendre en compte l’ensemble des critères suivants : la proximité (une distance de moins d’un mètre), le type de contact (uniquement ceux en face à face), la durée (à moins d’un mètre, la probabilité de transmission des sécrétions rhino-pharyngées augmente avec la durée du contact).
En dehors de ces circonstances, les personnes ne doivent donc pas faire l’objet de mesures de prophylaxie.
L’antibioprophylaxie, réalisée dans les plus brefs délais, autant que possible dans les 24 à 48 heures, (elle est inutile au-delà de 10 jours après le dernier contact avec le cas index), repose sur la rifampicine par voie orale, pendant deux jours à la dose de 600 mg x 2 /j chez un adulte, 10 mg/kg (sans dépasser 600 mg) deux fois par jour chez l’enfant de un mois à 15 ans et 5 mg/kg, deux fois par jour chez le nouveau-né de moins de 1 mois.
Il faut penser à avertir les jeunes filles et femmes en âge de procréer de la diminution de l’efficacité des contraceptifs oraux par la rifampicine.
En cas de contre-indication : ceftriaxone par voie injectable, en dose unique ou ciprofloxacine en une prise par voie orale.
› Vacciner les sujets contacts pour prévenir des recontaminations :
- Malgré l’antibioprophylaxie, il existe un risque de réintroduction de cette souche dans la communauté de vie du cas index.
Aussi il faut vacciner l’entourage proche (famille et personnes vivant sous le même toit ainsi que les amis, les voisins de classe) lorsque la souche responsable est d’un sérogroupe contre lequel existe un vaccin (vaccin conjugué C si IIMC ; tétravalents A/C/Y/W135 si IIM A, IIM Y ou IIM W).
La vaccination contre le méningocoque du sérogroupe B par le vaccin Bexsero® n’est pas recommandée en post-exposition.
- Compte tenu de la durée nécessaire à l’acquisition de l’immunité (environ dix jours) par le vaccin antiméningococcique, la vaccination doit être réalisée le plus rapidement possible après connaissance du sérogroupe et dans un délai fixé à dix jours après le dernier contact avec le cas index pendant sa période de contagiosité.
Au-delà de ce délai, il n’y a plus lieu de vacciner du fait d’un retour à un niveau de risque équivalent à celui en population générale.
Toutefois, la survenue d’un cas IIMC doit être l’occasion de mettre à jour la vaccination de l’entourage selon les recommandations du calendrier vaccinal (personnes âgées de 1 à 24 ans révolus) sans tenir compte du délai (11, 12, 13).
- Les vaccins méningococciques actuellement disponibles sont les vaccins méningococciques conjugués C monovalents (Meningitec®, Menjugatekit®, Neisvac®), les vaccins méningococciques tétravalents ACYW135 non conjugué (Mencevax®) ou conjugués (Nimenrix®, Menvéo®), le vaccin méningococcique polyosidique non conjugué A+C, le vaccin méningococcique B (Bexsero®).
L’utilisation des vaccins conjugués doit être privilégiée.
Le vaccin Bexsero® fait l’objet de recommandations limitées (contexte épidémique ou sujets à risque).
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