« Mr. G, 65 ans, souffre d’un diabète de type 2 depuis de nombreuses années. Il présente une surcharge pondérale qu’il a renoncé à réduire tant il lui est difficile de faire un régime. Son dernier dosage de l’hémoglobine glyquée est à 8,4 et il redoute de devoir passer d’un traitement par anti-diabétiques oraux à l’insuline… ».
Différencier le malade de sa maladie
Un préalable avant « l'éducation thérapeutique » du patient, que prônent depuis longtemps les relais d'opinion en diabétologie, est de bien différencier le malade de sa maladie. « Le patient ne se réduit pas à une succession de chiffres comme ses taux d'hémoglobine glyquée ou de glycémie... », prévient le Dr Isabelle Moley-Massol, psychanalyste.
Pour elle, il est préférable de dire au patient « vous avez un diabète » que « vous êtes diabétique » car les mots utilisés ont du sens et temoignent du regard que porte le médecin sur son patient. Dans « vous avez un diabète », le sujet ne se résume pas à sa maladie. Il reste aussi tout ce qu'il était avant d'être malade car il est différencier de sa maladie.
L'éducation thérapeutique comme élément de soins
« L'éducation thérapeutique est un volet fondamental de la prise en charge de tout patient souffrant d'un diabète... », assure la Haute Autorité de santé (HAS) dans ses recommandations dans le traitement médicamenteux du diabète*. Une éducation thérapeutique qui fait donc consensus dans cet univers de la diabétologie plus que dans tout autre et qui a été précurseur en la matière. Selon ces recommandations, elle doit être mise en œuvre dès la découverte du diabète par les professionnels de santé formés à cette activité. C'est donc bien un transfert de savoir sur la maladie et son traitement qui est ici encouragé pour une participation active du patient dans sa lutte contre la maladie.
Accepter l'idée d'une maladie chronique
L'annonce d'une maladie chronique comme le diabète ne va pas de soi. A cette maladie sont associées des représentations angoissantes comme celles d'un traitement à vie, des malaises à répétition ou du spectre de l'insuline. Aussi cette annonce peut se faire en s'assurant que le patient a bien intégré tous les enjeux au long cours d'un traitement bien suivi. L’intérêt de cette approche est de nouer d’emblée une relation de confiance entre le médecin et son patient, de prévenir des réactions défensives comme le déni de la maladie et son risque corollaire qui est celui de refuser de se soigner.
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