› Le cancer de la prostate a souvent une évolution très lente, s'étendant sur plusieurs années, certaines formes restant latentes durant toute la vie du patient. Mais aujourd'hui, il n’est pas possible au début de l'évolution de prédire quels cancers deviendront invasifs et quels cancers vont rester latents. Pour de nombreux hommes, l’évolution lente de la tumeur n'entraîne pas de signes cliniques ou de symptômes au cours de leur vie. "Rappelons que le cancer de la prostate se situant en périphérie de la glande, il doit atteindre un certain volume pour comprimer la voie urinaire et devenir symptomatique. Stade auquel il est probable que la tumeur ait déjà essaimé vers les ganglions".
› Selon des données autopsiques, la détection histologique de carcinome prostatique encapsulé latent augmente avec l’âge : 32 % après 50 ans, 55 % après 60 ans et 64 % après 70 ans. Jusqu’à 80 % de ces tumeurs sont limitées en taille et en grade et cliniquement non significatives. On estime même que le nombre d’hommes avec un carcinome de la prostate latent est plus important que celui avec une maladie cliniquement détectée (2). Mais parmi les cancers localisés diagnostiqués grâce au PSA, deux tiers présentent un haut risque de progression et de décès et nécessitent un traitement (9).
"De plus, on dispose de plusieurs études rétrospectives faites à partir de pièces de prostatectomie, indiquant que parmi les tumeurs considérées initialement comme indolentes, 30 à 40 % sont en fait sous-évaluées, soit qu'il existe une tumeur bilatérale, soit que la tumeur soit de grade plus élevé. L'enjeu est de ne pas laisser passer la fenêtre de curabilité. Et ce même pour les tumeurs qui évoluent lentement. Lesquelles peuvent en effet changer de rythme soudainement, induisant des perturbations de la cinétique du PSA dont il convient de tenir compte. Si ce changement de rythme a lieu à un âge avancé, il ne met pas la vie du patient en danger, ce qui n'est pas le cas chez l'adulte jeune".
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