« Mme A., 34 ans, souffre d'une pollinose tous les printemps. Mais chaque année les symptômes sont de plus en plus invalidants au point qu'aujourd'hui elle ne supporte plus d'éternuer sans cesse, d'étouffer la nuit et de devoir respirer par la bouche... »
Prendre la mesure de la gêne
Certes le pronostic vital n'est pas en jeu avec la rhinite allergique. Mais elle constitue parfois un véritable handicap social du fait de l'écoulement nasal, du larmoiement, de la voix nasillarde, des éternuement à répétition... Plusieurs études ont du reste montré que la qualité de vie des personnes souffrant de rhinite allergique était presque aussi altérée que celle des sujets asthmatiques, les liens entre rhinite allergique et asthme étant suffisamment nombreux (niveau de preuve de grade A) pour devoir rechercher systématiquement un asthme devant toute rhinite allergique* (étude one airway, one disease). Aussi est-il important en consultation de prendre la mesure de ce handicap et de le reconnaître auprès du patient par une écoute active (voir encadré).
Identifier les allergènes
Si le diagnostic de rhinite allergique est assez facile à établir cliniquement, il est plus difficile d'identifier les allergènes. Les tests cutanés d'allergie constituent l'élément de base d'un bilan allergologique quand il s'avère nécessaire pour la mise en place de mesures d'éviction adaptées. Mais en pratique, il est utile dans un premier de demander au patient d'énumérer les sources éventuelles d'allergènes dans son environnement pour identifier un allergène qu'il aura lui-même évoqué et autour duquel il pourra raconter une histoire : les pollens de cyprès du cimetière d'à côté, les acariens du vieux tapis qui est à changer, l'humidité chronique dans la maison qui favorise la présence de moisissures...
La réduction des allergènes en priorité
Une fois les allergènes suspectés ou identifiés, la réduction de l'exposition aux allergènes est un préalable à tout traitement ou procédures de désensibilisation. Mais si ces mesures ne sont pas suffisantes pour traiter les symptômes de la rhinite allergique, il faut expliquer au patient que les divers traitements médicamenteux prescrits (antihistaminiques, médicaments par voie nasale nasaux, corticothérapie courte...) peuvent atténuer les symptômes même s'ils ne guérissent pas la maladie allergique. Ils sont cependant d'un précieux recours quand les symptômes sont très invalidants.
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