Ophtalmologie

L'OPHTALMOLOGIE DE L’ENFANT EN SOINS PRIMAIRES

Publié le 21/03/2019
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En raison de délais de consultation souvent longs, l'ophtalmologie pédiatrique envahit les soins primaires. Il incombe aux médecins généralistes et aux pédiatres de dépister les anomalies et de gérer les urgences. Une étude pointe des besoins importants en formation. Rappel des principes de prise en charge des principales pathologies. 

La prise en charge des anomalies ophtalmologiques de l’enfant débute par l’examen du médecin généraliste ou du pédiatre, au cabinet ou aux urgences pédiatriques. L’American Academy of Pediatric (1) recommande, tout comme la HAS en France, un examen soigneux des enfants, dès la naissance (2). Dans le carnet de santé français, l’examen ophtalmologique doit être effectué avant le 8e jour de vie, puis au cours du 2e, 4e, 9e et 24e mois. Or les items d’ophtalmologie ne sont pas toujours connus ou renseignés par le médecin (3). Les examens de dépistage, tels que la lueur pupillaire, la transparence cornéenne ou la taille du globe oculaire ne sont pas systématiquement réalisés. Plusieurs études internationales ont montré que les enfants représentent entre 6 % et 23 % des personnes consultant aux urgences ophtalmologiques (4, 5), cependant 93 % les médecins urgentistes reconnaissent se sentir en difficulté face à des patients se présentant pour un problème oculaire (6).
Nous avons donc dressé un état des lieux de la formation et des pratiques en ophtalmo-pédiatrie des médecins généralistes ou des pédiatres face à des pathologies oculaires fréquentes ou graves, dans le but de proposer une aide théorique. Celle-ci a été rédigée sous forme de fiche pratique à laquelle les médecins peuvent se référer.

MATÉRIEL ET MÉTHODE

Nous avons mené en 2018 une étude observationnelle descriptive auprès des médecins généralistes et des pédiatres à l’aide d’un sondage en ligne de 12 questions, via la plateforme Klaxoon. Celui-ci abordait quelques grands sujets choisis volontairement afin de balayer les problèmes fréquents et d’autres rares mais graves. Les participants ont tous reçu la fiche pratique en fin de questionnaire (voir fiche pratique).

RÉSULTATS

100 médecins (internes et installés) ont répondu au sondage dans sa totalité ; médecins généralistes pour le tiers (35 %) et seulement 4 % de pédiatres. Les internes de médecine générale (33 %) et de pédiatrie (28 %) représentaient 61 % des participants.

→ Lorsque nous interrogions les médecins sur leur formation, seul un participant se sentait à l’aise et estimait avoir une bonne formation en ophtalmologie. La majorité répondait avoir des notions anciennes, datant des cours de préparation à l’examen national classant (figure 1).

→ Sur les questions pratiques, 37 % des participants avaient une conduite adaptée devant un strabisme convergent précoce et prévoyaient de revoir le patient à l’âge de 6 mois. 54 % envisageaient une consultation en ophtalmologie dont 6 % en urgence.
Devant une buphtalmie, les réponses étaient plus hétérogènes (figure 2) : seuls 21 % adressaient en urgence en ophtalmologie, et 20 % admettaient ne pas remarquer d’anomalie sur la photo présentée. Les échos aux deux questions à propos de la leucocorie montraient une très bonne connaissance théorique de l’étiologie la plus grave (99 % de bonnes réponses pour le rétinoblastome) et la plus fréquente (73 % de bonnes réponses pour la cataracte) mais 21 % n’étaient pas certains de la reconnaître en consultation. Concernant le cas d’un enfant de trois mois ayant un larmoiement chronique congénital, 72 % des médecins ont une prise en charge adaptée, seuls 17 % adressent en urgence pour une prise en charge chirurgicale, 10 % traitent l’enfant par antibiotiques locaux et 1 % redoutent un glaucome congénital. Nous avons ensuite proposé deux questions sur le ptosis congénital. Une fois l’étiologie neurologique écartée, 81 % prévoyaient une consultation sans urgence mais 9 % rassuraient les parents sur la régression spontanée du ptosis et 10 % envoyaient en urgence en ophtalmologie. Les conséquences du ptosis sont bien connues des médecins, avec 93 % de réponses sur le risque d’amblyopie. Enfin, confrontés à des photos d’anomalies palpébrales, nous avons constaté une majorité de bonnes conduites devant un chalazion (58 % de bonnes réponses pour la prise en charge par massage et traitement médical). Cependant, 36 % confondaient un chalazion avec un orgelet et 6 % avaient une conduite inadaptée (5 % adressaient en urgence en chirurgie et 1 % traitaient par antibiotiques per os). Quant aux deux autres anomalies présentées, l’angiome de paupière et le dacryocystocele, les conduites étaient dans la majorité inadaptées. 34 % adressaient le patient avec un angiome en urgence, 29 % ont fait la confusion avec un chalazion. Seuls 28 % prescrivaient une échographie orbitaire et demandaient une consultation rapide en ophtalmologie. De même, devant un cas plus difficile montrant un dacryocystocele unilatéral, les médecins envoyaient le patient en urgence en ophtalmologie (66 %), seuls 21 % des praticiens avaient la notion de la régression spontanée de la lésion, et moins de la moitié des participants se souciaient de l’atteinte bilatérale (avec 45 % de votes pour cette réponse).

DISCUSSION

L’analyse des réponses montrent un manque de connaissance théorique ou pratique concernant les anomalies ophtalmologiques de l’enfant.

→ Certaines pathologies sont mieux connues, par exemple le strabisme, le cas proposé ici était le seul ne nécessitant pas de consultation rapide en ophtalmologie. En effet, un strabisme intermittent convergent chez un enfant de moins de quatre mois peut être bénin et régresser spontanément dans les premiers mois de vie. Il faut par contre se méfier des strabismes permanents ou divergents. Dans ces derniers cas, une consultation en urgence en ophtalmologie est à prévoir. La prévalence du strabisme est de 3 % en France (7). Son dépistage ainsi que celui d’une amblyopie est recommandé lors des différentes visites obligatoires de l’enfant (avant le 8e jour de vie, à 2 mois, 4 mois, 9 mois et 24 mois). Le principal moyen de les dépister est le test du reflet cornéen à l’aide d’un point lumineux “lampe crayon” et du test à écran alterné.→ Par contre, un motif de consultation particulièrement fréquent est le chalazion, toujours beaucoup confondu avec un orgelet (36 %) et sa prise en charge hétérogène. Le traitement est avant tout médical (massage avec des compresses humides et chaudes et Maxidrol pommade, matin et soir pendant 15 jours). En cas d’échec du traitement médical, une consultation en ophtalmologie est recommandée afin de réaliser une incision de la glande de Meibomius responsable au bloc opératoire. En cas de récidives multiples, le dépistage d’une amétropie est alors recommandé.
→ Bien sûr, certaines anomalies palpébrales peuvent faire penser à un chalazion, ce que nous avons constaté grâce à nos questions sur l’angiome de paupière et le dacryocystocele. Nous avons volontairement montré deux photos de ces anomalies, plus rares, aux médecins participants. En effet, la prise en charge d’un angiome est tout à fait différente de celle d’un chalazion et peut entraîner, si elle n’est pas adaptée, une amblyopie séquellaire par astigmatisme induit. Le dacryocystocele correspond quant à lui à une tuméfaction bleutée qui comble la région canthale médiale. Ce sac lacrymal dilaté communique sous le cornet nasal inférieur. C’est une urgence ORL en cas d’atteinte bilatérale par risque de détresse respiratoire. Son dépistage est réalisé par les pédiatres dans les maternités et l’évolution en cas d’atteinte unilatérale est spontanément résolutive dans 80 % des cas.

→ En ce qui concerne le larmoiement congénital chronique, la pathologie est bien connue des médecins interrogés (72 %), cependant la prise en charge ne l’est pas. Avant toute chose, il convient de bien éliminer un diagnostic différentiel, celui de l’imperforation de la valve de Hasner. Dans ce cas, le larmoiement est congénital, quotidien, isolé. L'abstention thérapeutique est de mise avant l’âge d'un an. Toutefois, un traitement par lavage et antiseptiques locaux en cas de conjonctivite “de stase” avant l’âge d'un an peut être nécessaire. En cas de persistance du larmoiement après l’acquisition de la position verticale, un geste chirurgical pourra être proposé (sondage de la voie lacrymale et mise en place d’une sonde). Si le larmoiement est associé à une photophobie, une buphtalmie ou une asymétrie de la taille de la cornée, il est important d’évoquer un glaucome congénital – 1 naissance pour 18 500 en France (8). Il s’agit d’une urgence chirurgicale. Seuls 21 % des médecins de notre étude avaient une conduite adaptée devant un enfant ayant une buphtalmie bilatérale. Depuis 2006, l’item “globe oculaire de taille normale” est à préciser par le médecin dans le carnet de santé des enfants nés en France. Une étude menée en 2014 (3) portait sur la faisabilité en pratique courante du dépistage des anomalies de la taille du globe oculaire, par le médecin non ophtalmologiste. L’auteur proposait de façon astucieuse une évaluation simple au cabinet pour rechercher une mégalocornée, en comparant la taille de la cornée de l’enfant tête collée à celle de son parent. Cette technique simple à réaliser en consultation de pédiatrie permet aisément de constater si la cornée de l’enfant a un diamètre plus important que celui de son parent.

→ Tout comme la taille du globe oculaire, la leucocorie est un item du carnet de santé de l’enfant. Dans notre étude, 21 % des médecins reconnaissaient ne pas savoir reconnaître une leucocorie. Savoir la dépister est indispensable. P. Saguet (3) constatait dans son étude que 79 % des médecins étaient confrontés à des lacunes théoriques et pratiques pour la recherche de la leucocorie. Dans son article, il proposait la technique utilisant la lumière d’un otoscope en ambiance mésopique à 50 cm du visage de l’enfant afin d’examiner les deux yeux de façon comparative. Toute asymétrie de la lueur pupillaire nécessite une consultation en urgence en ophtalmologie.

→ L’ensemble des réponses fournies par ce questionnaire nous laisse à penser que les ophtalmologistes peuvent apporter leur aide dans la formation des médecins qui sont en première ligne de la prise en charge des enfants au quotidien. Une étude réalisée en Bretagne en 2016 avait montré à l’aide d’un questionnaire que sur 74 médecins urgentistes, 92 % étaient motivés par une formation complémentaire en ophtalmologie (9).
Afin d’apporter une solution à ces réponses hétérogènes tant diagnostiques que thérapeutiques, nous avons envoyé aux participants une fiche récapitulative des conduites à tenir concernant certaines pathologies ophtalmologiques rencontrées en pédiatrie. Des solutions plus approfondies pourraient être proposées aux référents des internes de médecine générale et de pédiatrie comme la mise en place d’un cours d’ophtalmologie théorique et pratique pour les internes au cours de l’internat. En effet, nous avons interrogé les référents de ces deux spécialités : aucun cours d’ophtalmologie n’est dispensé durant l’internat.

→ D’autres possibilités pour pallier les demandes croissantes de consultations en urgence pour les enfants, seraient d’instaurer pour certains cas un système d’avis sur photographie réalisée par le médecin via son smartphone. Celle-ci pourrait être envoyée sur un mail de référence puis traitée par les ophtalmologistes du CHU. C’est actuellement le mode de fonctionnement de certaines spécialités telles que la dermatologie (10) qui fonctionne beaucoup sur photographie. Cet outil serait bien sûr limité aux anomalies visibles et morphologiques de l’œil. Quant au dépistage de l’amblyopie, des instruments de photoscreening sont de plus en plus développés par les laboratoires pour le dépistage des amétropies. Les tests sont encourageants mais impliquent un investissement matériel plus coûteux pour les médecins (11). 

CONCLUSION

Notre étude montre un manque de formation des médecins de premier recours ainsi que des internes de médecine générale et de pédiatrie concernant le dépistage et la conduite à tenir devant des anomalies ophtalmologiques chez l’enfant.
Un complément de formation durant l’internat à type de cours théorique et pratique serait à proposer pour pallier cette lacune. Nous avons, à notre échelle, diffusé une fiche récapitulative avec les pratiques mises en place au sein du service d’ophtalmologie du CHU de Rennes.
 

Bibliographie

1-American Academy of Pediatrics. Eye Examination in infants, children, and young adults by pediatricians, 2003 Apr ; 111(4Pt1):902-7
 
2- Recommandation HAS : dépistage précoce des troubles de la fonction visuelle chez l’enfant pour prévenir l’amblyopie. 2002
 
3- Saguet P, Lux A-L, Denion G, Denion E. Are the ophtalmology items of the French health record realistic ? Archives de pédiatrie. 2015 Jan ; 23(1):14-20
 
4- Sánchez Tocino H, Galindo Ferreiro A, Iglesias Cortiñas D, Galindo Alonso J, Fernández Muñoz M. Epidemiologic study of ocular emergencies in a general hospital. Arch Soc Esp Oftalmol. 2004 Sep ; 79(9):425-31
 
5- Girard B, Bourcier-Bareil F, Agdabede I, Laroche L. Activité et épidémiologie d’un centre d’urgence en ophtalmologie. J Fr. ophtalmol. 2002 ; 25(7):701-11
 
6- Espindola RF, Texeira FC, Yamakami IM, Silav HR, Freitas JA. Lack of basic ophtalmic information about ocular emergencies among non-ophtalmologists. Arq. Bras. Oftalmol. 2006 Jan ; 69(1):11-5
 
7- Strabisme. Rapport de la Société Française d’ophtalmologie. 2013
 
8- Ophtalmologie pédiatrique. Rapport de la Société Française d’ophtalmologie. 2017
 
9- Jeannin A, Mouriaux F, Mortemousque B. Management of ophthalmologic emergencies in general emergency departments: A retrospective multicenter study. J Fr. ophtalmol. 2015 sep ; 39(7) :589-95
 
10- Wootton R, Bahaadinbeigy K, Hailey D. Estimating travel reduction associated with the use of telemedicine by patients and healthcare professionals: proposal for quantitative synthesis in a systematic review. BMC Health Serv Res. 2011 Aug ; 11:185
 
11- Bregman J, Donahue SP. Validation of photoscreening technology in the general pediatrics office: a prospective study. J AAPOS. 2016 Apr ; 20(2) :153-8
 

FICHES DE CAS PRATIQUES

 

Dépistage en pédiatrie

Vérifier la SYMÉTRIE de la taille du globe oculaire, de la fente palpébrale et des reflets pupillaires (utiliser l’otoscope).
• Observer le COMPORTEMENT VISUEL de l’enfant au cabinet.
• Tester l'OCULOMOTRICITÉ en montrant une cible.
• Tester la FONCTION VISUELLE avec le test de Lang qui évalue la vision du relief. L'enfant cherche à saisir l’objet sur la carte.
• Tester l'OCCLUSION ALTERNÉE, avec une spatule ou son pouce. La réaction doit être symétrique. Cet examen recherche une amblyopie profonde (se méfier si l’enfant ne supporte pas l’occlusion d’un côté) et vérifier les déviations. Lors de la levée de l’occlusion, un mouvement de l’œil doit faire suspecter un strabisme et impose un avis ophtalmologique dans le mois.
• CONSULTATION OPHTALMOLOGIQUE RECOMMANDÉE A 1, 3 ET 6 ANS.

 

LA BUPHTALMIE

Définition : augmentation du volume de l’œil. Diamètre cornéen normal d’un nouveau-né : 10 mm (12 mm chez l’adulte). Redouter le glaucome congénital ! Surtout si associé à une photophobie, un larmoiement et une perte de la transparence cornéenne.

→ C.A.T : avis ophtalmologique urgent dans la journée.

 

 

 

LA LEUCOCORIE

→ Définition : reflet blanchâtre de la lueur pupillaire.

→ Causes : rétinoblastome, cataracte congénitale, reliquat embryonnaire, décollement de rétine.

→ C.A.T : consultation ophtalmologique en urgence dans les 24 heures.

 

 

PTOSIS CONGÉNITAL

Tester les RPM (réflexes photomoteurs), si doute sur un myosis éliminer un signe de Claude Bernard. Horner du nourrisson => neuroblastome.

→ C.A.T. : si cause neurologique écartée, consultation ophtalmologique sans urgence : risque d'amblyopie par obstruction de l’axe visuel ou astigmatisme induit par la paupière ptosée.

 

 

CHALAZION OU ORGELET ?

→  Le chalazion est l'inflammation d’une glande de Meibomius, responsable d'un nodule rouge douloureux puis enkysté.

→ C.A.T. : massage avec des compresses humides et chaudes matin et soir, puis appliquer Maxidrol pommade, matin et soir pendant 15 jours. En cas de persistance, évaluation par l’ophtalmologiste pour discuter d’une PEC chirurgicale. 

→ Un orgelet est un furoncle du bord libre de la paupière, centré par un cil. Le traitement repose sur la rifamycine pommade.

L'ANGIOME


→ Définition :  hémangiome du nourrisson, absent à la naissance, croissance dans les premières semaines de vie puis phase de plateau. Involution progressive après deux ans.

→ C.A.T. : échographie doppler et avis ophtalmologique dans les 15 jours. Traitement par bêta-bloquants en cas de retentissement fonctionnel (ptosis ou astigmatisme induit : risque d’amblyopie).


 

LE DACRYOCYSTOCELE

 Définition : mucocèle du sac lacrymal. Tuméfaction bleutée remplie de liquide amniotique ou de sécrétion, uni ou bilatéral.

→ C.A.T. : si bilatéral, risque de détresse respiratoire aigüe : urgence ORL.

♦ Régression spontanée dans 80 % des cas les premiers mois.
♦ Si surinfection (changement de couleur, la tuméfaction bleutée devient rouge) : consultation ophtalmologique pour traitement antibiotique local ou chirurgie.


 

LE STRABISME

→ Risque d’amblyopie de 45 à 70 % : DÉPISTAGE +++ par test des reflets cornéens (doivent être centrés).

→ FDR : 
- âge et tabac maternel
- petit poids de naissance/prématurité
- craniosténose
- anomalie chromosomique
- antécédents familiaux de strabisme/amblyopie/anomalie réfractive importante.
→ Diagnostic différentiel : épicanthus (replis cutanés au coin interne de l’œil).

→ C.A.T. :

♦ Si DIVERGENT,EXOTROPIE : avis neuropédiatre + consultation ophtalmologique en urgence (éliminer une cause organique).

♦ Si CONVERGENT, ÉSOTROPIE : après l’âge de 4 mois ou constant : consultation en ophtalmologie dans le mois.

 

LARMOIEMENT

Avant l’âge d’un an :

♦ Si photophobie, rougeur, exophtalmie, asymétrie de la fente palpébrale, autres signes associés : examen ophtalmologique en urgence.
♦ Isolé : imperforation de la valve de Hasner (uni ou bilatérale).

→ C.A.T. : massage du sac lacrymal et lavage oculaire. Traitement symptomatique si conjonctivite, lavage antiseptique (type Vitabact 1 goutte 
3 fois par jour pendant 7 jours). 

♦ En cas de persistance de sécrétions sales : rifamycine collyre (1 goutte 4 fois/j, 7 jours).
♦ Régression spontanée avec la croissance dans la majorité des cas avant un an.

Après l’âge d’un an : 

♦ Si le larmoiement persiste : consultation en ophtalmologie sans urgence pour une prise en charge chirurgicale (sondage des voies lacrymales sous AG).

 
 

CONJONCTIVITE RÉCIDIVANTE OU RÉSISTANTE 

Consultation en ophtalmologie dans les 15 jours pour éliminer un diagnostic différentiel :
– Allergie ? (Traitement par zalerg 1 goutte matin et soir 
pendant 15 jours)
– Uvéite ?
– Rosacée ?
– Kératoconjonctivite vernale ?

 

Marie Lefebvre (interne, service d’ophtalmologie, CHU de Rennes), Dr Clémence Le Pape (PH, service d’ophtalmologie, CHU de Rennes), Dr Julie Van Den Broucke (médecin généraliste, Paris), Pr Frédéric Mouriaux (PU-PH, service d’ophtalmologie, CHU de Rennes)

Source : Le Généraliste: 2866