Il n’est pas envisageable de tester près de 30 % de la population ! L’indication dépend de la situation et de la demande du patient. Pour une RA ou une rhinoconjonctivite caractéristiques et survenant chaque printemps, un traitement par anti-H1 sans bilan allergologique est possible. « Si les symptômes sont durables, mal soulagés par le traitement, si apparaissent des signes d’asthme, si le patient souhaite connaître la cause de son allergie, les tests sont indispensables pour identifier clairement l’allergène en cause. 50% des rhinites ne sont pas allergiques et se présentent comme telles, avec même parfois/souvent des exacerbations au printemps! Donc pousser pour un bilan allergologique (prick tests) semble judicieux », souligne Pascal Demoly.
Les tests cutanés (prick-tests)
Précis et fiables, ils restent la méthode de référence. La positivité du test indique une sensibilisation à l’allergène donné mais n’est pas synonyme d’allergie à cette substance. Une confrontation avec les données cliniques permet de confirmer leurs poids dans la symptomatologie. Sont le plus souvent testés les pneumallergènes domestiques (acariens, chat, chien), les pollens d’arbres, de graminées, d’herbacées, des moisissures. Leur sensibilité est excellente (› 95 %). Un test de provocation conjonctivale peut être utilisé dans les conjonctivites allergiques, surtout en cas de poly sensibilisations (9).
Les tests multi-allergéniques de dépistage
Ils détectent les IgE spécifiquement dirigés contre les pneumallergènes les plus fréquents. La réponse est binaire (oui/non), non spécifique et peu quantifiable. Ils sont utiles en première intention pour le médecin généraliste. Le Phadiatop est le plus utilisé.
Le dosage des IgE spécifiques unitaires
Il est moins spécifique et sensible que les tests cutanés. Inutile quand la corrélation entre symptômes cliniques et positivité des tests cutanés sont en concordance (rhinite exclusivement printanière avec test positif aux graminées par exemple), il le devient en cas de discordance. Ils devraient être réservés aux spécialistes.
Le dosage des IgE totales
Dans un tel contexte, ce dosage n’a aucune indication et ne devrait plus être demandé.
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC
Cas clinique
L’ictus amnésique idiopathique
Recommandations
Antibiothérapies dans les infections pédiatriques courantes (2/2)