Le 10 aout dernier, l'OMS déclarait que le monde entrait en phase post-pandémique. Si le vaccin 2010-2011 contient bien la souche virale A(H1N1) de l’an dernier, pour autant on ne fait plus de cas particulier. Retour aux recommandations vaccinales saisonnières d’avant la pandémie selon le HCSP.
QUEL VACCIN ?
Pour la saison 2010-2011, l’OMS a recommandé que la souche H1N1 2009 pandémique soit incluse dans la composition des vaccins contre la grippe de l’hémisphère Nord et de l’hémisphère Sud. Les vaccins contre la grippe saisonnière disponibles en France sont donc trivalents et comportent les souches suivantes :
- A/California/7/2009 (H1N1) like virus : souche différente de celle du vaccin grippe saisonnière 2009-2010 et proche de la souche des vaccins grippe pandémique A(H1N1)2009 ;
- A/Perth/16/2009 (H3N2) : nouvelle souche par rapport au vaccin de grippe saisonnière 2009-2010 ;
- B/Brisbane/60/2008 : souche inchangée par rapport au vaccin de grippe saisonnière 2009-2010.
QUI VACCINER CONTRE LA GRIPPE SAISONNIÈRE
-› En population générale :
= Personnes âgées de 65 ans et plus
= Enfants à partir de l’âge de 6 mois et adultes, y compris les femmes enceintes présentant des facteurs de risque pour la grippe saisonnière, à savoir :
- Affections bronchopulmonaires chroniques, dont asthme, dysplasie bronchopulmonaire et mucoviscidose. Rappelons que les pathologies bronchopulmonaires chroniques en question incluent les pathologies bronchopulmonaires chroniques liées aux malformations des voies aériennes supérieures ou inférieures, aux malformations pulmonaires et aux malformations de la cage thoracique.
- Cardiopathies congénitales mal tolérées, insuffisances cardiaques graves et valvulopathies graves.
- Néphropathies chroniques graves, syndromes néphrotiques purs et primitifs.
- Drépanocytoses, homozygotes et doubles hétérozygotes S/C, thalassodrépanocytose.
- Diabète insulinodépendant ou non insulinodépendant ne pouvant être équilibré par le seul régime.
- Dysfonctionnement du système immunitaire.
- Personnes âgées de 6 mois et plus infectées par le VIH, quels que soient leur âge et leur statut immuno-virologique.
= Personnes séjournant dans un établissement ou service de soins de suite ainsi que dans un établissement médico-social d’hébergement14, quel que soit leur âge.
= Enfants et adolescents (de 6 mois à 18 ans) dont l’état de santé nécessite un traitement prolongé par l’acide acétylsalicylique.
= Entourage familial des nourrissons de moins de 6 mois présentant des facteurs de risque de grippe grave ainsi définis : prématurés, notamment ceux porteurs de séquelles à type de bronchodysplasie et enfants atteints de cardiopathie congénitale, de déficit immunitaire congénital, de pathologie pulmonaire (cf supra), neurologique ou neuromusculaire ou d’une affection longue durée.
-› Le populations exposées à des risques professionnels :
= Professionnels de santé et tout professionnel en contact régulier et prolongé avec des sujets à risque de grippe sévère.
= Personnel navigant des bateaux de croisière et des avions et personnel de l’industrie des voyages accompagnant les groupes de voyageurs (guides).
LES VACCINS DISPONIBLES
Les vaccins trivalents disponibles en officine depuis le 20 septembre sont : Agrippal®, Gripguard®, Influvac®, Fluarix®, Immugrip®, Mutagrip®, Vaxigrip® et Tetagrip®.
Le vaccin Gripguard® est le seul à contenir des adjuvants ; il est réservé à la vaccination des personnes âgées de 65 ans et plus.
COMMENT VACCINER
La stratégie vaccinale pour les vaccins trivalents varie selon l’âge.
-› La règle générale correspond à l'administration d'une dose unique.
-› Les enfants de moins de 9 ans relevant de l’indication vaccinale devront recevoir deux injections du vaccin saisonnier trivalent 2010-2011, à l’exception de ceux qui ont reçu en 2009-2010 une dose de Pandemrix® ou de Focetria® ou deux doses de Panenza® et qui ont été vaccinés les saisons précédentes, y compris en 2009, contre la grippe saisonnière. Dans ce cas, ils ne recevront qu’une seule injection de vaccin trivalent.
-› Pour les enfants âgés de 6 à 35 mois, la règle est la même mais les doses sont réduites de moitié. En cas de deux injections de demi-doses, il convient de les espacer d'au moins 4 semaines.
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