Comment se repérer dans la jungle des dispositifs médicaux numériques (DMN) proposés en soins courants ? La Haute Autorité de santé (HAS) publie un guide généraliste d'aide au choix pour les professionnels de santé (libéraux ou exerçant en établissement de santé), mais aussi réseaux et groupements d’achat hospitaliers.
L'utilité ou la pertinence des solutions numériques par rapport à l’arsenal existant « ne sont pas toujours établies ou connues », explique la HAS dans un communiqué, notamment celles qui n’entrent pas dans les cadres d’évaluation existant pour une prise en charge par la solidarité nationale.
Dix questions à se poser
La HAS liste dix questions à se poser avant de sélectionner un dispositif et propose des éléments de décision, par exemple sur les conséquences organisationnelles et environnementales, les coûts et conséquences économiques, les moyens informatiques, juridiques et réglementaires, etc.
Pour la HAS, l'enjeu est « de développer la confiance relative à l’utilisation des DMN à usage professionnel et de favoriser, lorsqu’ils sont utiles et performants, leur intégration dans le système de santé ».
Ce guide s'intéresse aux technologies numériques « ayant le statut de dispositif médical et donc une finalité médicale déclarée », utilisées par des professionnels de santé et « qui ne sont pas éligibles à ce jour à un processus national d’évaluation ».
Systèmes d'aide au diagnostic et au dépistage
Le périmètre visé se concentre sur les DMN d’aide au dépistage, d’aide au diagnostic, d’aide à la décision médicale et d’aide à la décision thérapeutique (hors logiciels d’aide à la prescription et à la dispensation pour lesquels des travaux ont été menés par la HAS), les DMN concernés pouvant cumuler plusieurs fonctionnalités. Les DMN de télésurveillance, pouvant faire l'objet d'une prise en charge de droit commun, n’entrent pas dans le cadre de ces travaux.
Parmi les nombreux DMN existants, sont notamment cités les systèmes d’aide au diagnostic ou au dépistage : de nodules pulmonaires ou de la tuberculose à partir de radiographies thoraciques ; de nodules cancéreux à partir de mammographies ; de mélanomes à partir d’images de lésions cutanées ; de fractures osseuses à partir de radiographies ; de rétinopathies diabétiques à partir de fond d’œil ; ou de polypes lors de colonoscopie.
Quant aux systèmes d’aide à la décision médicale, ils peuvent permettre « de calculer les paramètres ou les modalités de mise en œuvre d’un traitement directement à partir des données du patient », est-il indiqué avant d'ajouter « que d’autres usages pour la prédiction de réponses thérapeutiques se développent ».
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