Quelques semaines après la détection de premiers cas suspects de variole du singe en Europe et en France, la sémiologie de l’infection à virus Monkeypox s’affine. Ainsi, les autorités sanitaires reviennent sur les symptômes qui doivent alerter.
Nouvelle définition de cas
A commencer par Santé publique France, qui fait notamment évoluer sa définition de cas. Doit désormais être considérée comme suspecte toute « éruption évocatrice de MKP, isolée, précédée ou accompagnée d’une fièvre ressentie ou mesurée (>38°C), d’adénopathies, d’une odynophagie, d’une atteinte muqueuse génitale ou anale ».
A l’origine de cette précision : la description des caractéristiques cliniques de nouveaux cas détectés dans l’hémisphère Nord, et en particulier de ceux confirmés dans l’Hexagone – qui étaient 125 au 14 juin. De fait, parmi les cas français investigués – qui concernent tous des hommes de 35 ans d’âge médian, ayant pour la plupart des relations sexuelles avec des hommes (HSH) ou des partenaires sexuels multiples –, « 77% ont présenté une éruption génito-anale, 76% une éruption sur une autre partie du corps, 68% une fièvre, 62% des adénopathies, 14% une odynophagie, et 5% une toux », détaille Santé publique France. A noter, comme le précisait dans un avis du 9 juin le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) sur la base d’informations transmises par Santé publique France, que « la majorité des cas est non fébrile avec souvent moins de cinq lésions au niveau des mains et des membres, de la région génitale, de l’anus et parfois du visage ».
Faciliter le diagnostic dermatologique
Mais surtout, la mission nationale de Coordination opérationnelle sur le risque épidémique et biologique (Coreb) a élaboré une fiche précisant les principaux éléments du diagnostic dermatologique. « Cette fiche à destination des professionnels propose une aide pour différencier la variole du singe d’une varicelle (principal diagnostic différentiel), d’un syndrome pied-main-bouche (coxsackie virus), d’une syphilis, d’une infection herpétique ou d’une dermatose bulleuse non infectieuse », résume la DGS dans un message DGS-Urgent daté du 14 juin.
Aide au diagnostic dermatologique : sémiologie de l’éruption (Crédits : Coreb)
Ce tableau d’aide au diagnostic, disponible sur le site internet de la Coreb, est assorti de photographies des différentes lésions évocatrices des pathologies abordées.
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