La stratégie en prévention primaire est complexe puisque seule l’aspirine a été évaluée et que le rapport risques – bénéfices varient selon les populations étudiées.
Il est actuellement recommandé d’utiliser l’aspirine en prévention primaire chez les patients ayant un risque CV élevé par cumul des facteurs de risque ou objectivé par les échelles de risque (échelle de SCORE pour la France). Mais ces recommandations reposent sur un niveau de preuves moins important qu’en prévention secondaire puisque basées sur des données de méta-analyses
Concernant les patients diabétiques à risque CV élevé, l’aspirine à faibles doses est conseillée une fois la PA équilibrée. Ceci sur la foi des résultats du sous-groupe de l’étude HOT (16) qui présentait une réduction des infarctus myocardiques sans excès d’AVC hémorragiques. Les données de l’étude JPAD (17) remettent en question le bien-fondé de cette indication.
En effet, cette étude évaluant l’aspirine (81 à 100 mg par jour) versus placébo en prévention primaire chez 2539 patients diabétiques de type 2, pour un suivi médian de 4,37 ans, n’a montré aucun bénéfice de l’aspirine concernant la réduction des événements cardiovasculaires majeurs, qui constituaient le critère primaire composite. L’association aspirine-clopidogrel étant à proscrire compte tenu des résultats du sous-groupe de l’étude CHARISMA (18), une étude évaluant les bénéfices des thiénopyridines en prévention primaire chez les patients à haut risque CV serait la bienvenue.
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