Le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités a annoncé le 2 juin par voie de presse l’ouverture de la session 2024 des Épreuves de vérification des connaissances (EVC), désormais la seule procédure qui permet aux praticiens diplômés hors Union européenne (Padhue) d’obtenir le plein exercice pour travailler dans l’Hexagone. Ce concours représente « une étape cruciale pour leur intégration dans le système de santé français », se félicite la tutelle. Un arrêté publié le 2 juin au Journal officiel fixe le cadre de ces EVC.
Comment s’inscrire ?
Les inscriptions sont ouvertes du mardi 4 juin, 10 heures, au 24 juin, 17 heures. La préinscription en ligne, les modalités d’examens ainsi que le calendrier sont à retrouver sur la page dédiée du Centre national de gestion (CNG). Chaque candidat doit mentionner son ARS de rattachement. Les candidatures auprès de plusieurs ARS sont interdites.
Que doit contenir le dossier de candidature ?
Une copie de la pièce d’identité (carte d'identité, carte de séjour, passeport) ; une copie du diplôme, certificat ou autre titre de docteur en médecine du pays d'obtention et correspondant à la spécialité voulue ; la copie de documents attestant de la maîtrise de la langue française ; le cas échéant, le document officiel attribuant la qualité de réfugié politique, apatride, bénéficiaire de l'asile territorial, de la protection subsidiaire ou bien celle de Français ayant regagné le territoire national à la demande des autorités. Tout dossier incomplet est irrecevable.
Où a lieu l’examen ?
Les épreuves écrites se déroulent « par profession et spécialité » à partir du jeudi 17 octobre 2024 à l'Espace Jean Monnet, 47, rue des Solets, 94533 Rungis. Le calendrier détaillé sera mis en ligne prochainement sur le site du CNG. Les candidats sont convoqués pour les épreuves écrites de la spécialité dans laquelle ils sont inscrits et les épreuves se déroulent durant une même journée.
En quoi consistent les épreuves ?
Les EVC comportent une épreuve de connaissances pratiques d'une durée de deux heures et une épreuve de connaissances fondamentales d'une durée de deux heures, de même coefficient. Les épreuves sont organisées « dans le strict respect des normes de transparence et d'équité, assurant ainsi à chaque candidat une évaluation objective et rigoureuse de ses compétences », précise la tutelle.
Combien de postes sont ouverts ?
Avec 4 000 postes ouverts (contre 2 737 postes en 2023, soit +46 %), cette session 2024 connaît une augmentation « significative » du nombre de postes, se satisfait le ministère. « Cette hausse vise à pallier le déficit de médecins dans certaines spécialités, comme la médecine générale, la psychiatrie ou la gériatrie et à garantir un accès équitable aux soins pour tous les citoyens », argumente Ségur.
Quelles spécialités sont privilégiées ?
De fait, on retrouve 826 postes de médecine générale, 335 de gériatrie, 250 de gynécologie-obstétrique, 231 de médecine d’urgence, 223 de psychiatrie et 208 de pédiatrie. La liste complète est à retrouver dans l’arrêté.
Une fois lauréat, comment se passe le recrutement ?
La session 2024 intègre plusieurs dispositions de la loi Valletoux, texte qui agite les Padhue depuis son vote au Parlement, en décembre 2023.
À compter de cette année, le principe du choix de poste en fonction du rang de classement est supprimé. Les lauréats des EVC pourront être recrutés « directement sur une liste de postes disponibles ». Cette nouvelle disposition a pour objectif de faciliter leur intégration dans les hôpitaux et de mieux répondre aux besoins spécifiques des territoires en mal de médecins, explique le ministère.
La liste sera rendue publique à partir du 28 janvier 2025. Les établissements auditionneront ensuite les candidats avant de confirmer leur choix auprès du CNG, qui officialisera l’affectation des lauréats. Cette période d’audition des lauréats (nommés sur liste principale) ne peut excéder six mois à compter des résultats, précise le texte réglementaire. En clair, si le padhue lauréat n’a pas de point d’atterrissage dans un établissement avant le 27 juillet 2025, il perd le bénéfice du concours.
Il existe une deuxième liste (dite complémentaire) où les candidats peuvent postuler par ordre de mérite aux postes restés vacants de la liste principale, après clôture de la première phase d’affectation.
Selon le ministère, le concours des EVC, décrié par une partie des syndicats de Padhue, a permis l’année dernière de renforcer en médecins certains territoires en souffrance en Centre Val de Loire, dans le Grand Est, dans les Hauts-de-France et à Mayotte.
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