L’entreprise chirurgicale, nouveau concept

Le pole plateaux techniques de la CSMF avance ses pions

Publié le 04/03/2010
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Le pôle AOC (Anesthésie, obstétrique, chirurgie) de la CSMF, qui fédère ces trois spécialités exerçant en plateau technique lourd, développe actuellement l’« entreprise chirurgicale », concept rendu nécessaire par les nouvelles formes d’organisation du travail et « destiné à construire l’avenir de la chirurgie ».

« Une entreprise qui vise à offrir aux usagers, sur un territoire donné, des prestations négociées (directement) avec la tutelle (Agences régionales de santé), grâce à un ensemble de plateaux techniques détenus par les établissements » expliqueDr Jacques Caton, président du pôle AOC-CSMF. Selon ses promoteurs, cette entreprise chirurgicale permettrait de mieux répondre aux attentes des usagers en matière de permanence des soins, d’accessibilité et de qualité. Une idée qui devrait séduire les ARS, veut croire Jacques Caton, dans la mesure où ces agences, « au lieu de négocier avec dix établissements, n’auraient plus à le faire qu’avec une seule entité ».

Le directeur préfigurateur de l’ARS de Languedoc-Roussillon aurait manifesté son intérêt. Le projet, qui permettrait donc d’instituer des négociations directes - par le biais de l’entreprise chirurgicale - entre les professionnels de santé et les ARS, a été présenté avec succès au Conseil national de la chirurgie et à l’Académie nationale de chirurgie. Jacques Caton insiste : « Actuellement, il y a des actes de chirurgie, comme les greffes d’organe, qui sont réservés à l’hôpital public. Je ne vois pas pourquoi cela devrait perdurer. L’idée de l’entreprise chirurgicale, c’est que tout le monde ait accès à ces soins ».

Une étude de faisabilité est en cours dans les unions régionales de Languedoc-Roussillon et de Rhône-Alpes. Elle devrait permettre d’identifier les attentes des professionnels ainsi que les obstacles éventuels, de calculer les coûts financiers, de définir le cadre juridique le plus adapté, et enfin de développer des projets expérimentaux comme le permet désormais la loi HPST. Un colloque de restitution de ces études aura lieu le 26 novembre à Montpellier.

 H.S.R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8722