Un week-end pour tourner la page

Publié le 16/09/2009
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C’ÉTAIT HIER. En juin 2009. À propos de la loi « Bachelot », la CSMF dénonçait l’ «  acharnement de la ministre de la Santé contre les médecins libéraux  ». Les ponts étaient coupés entre la Confédération et l’avenue de Ségur. Le syndicat annonçait la fin de la liberté d’installation, le salariat dans les cliniques, l’enfermement du généraliste dans le premier recours, le retour de la PDS obligatoire, l’étatisation de la médecine de ville sous la coupe des ARS et la « casse » organisée de la dynamique conventionnelle…

Trois mois plus tard, l’eau a coulé sous les ponts. La loi HPST a été adoptée. Roselyne Bachelot a été confirmée dans ses fonctions. Des négociations s’ouvrent en vue de la conclusion d’une nouvelle convention. La CSMF a analysé cette équation. Son président le Dr Michel Chassang a décidé de calmer le jeu sans renier son analyse sur les « dangers » de la loi Bachelot. Et il a fait savoir à l’Élysée qu’il était prêt à s’engager dans une dynamique constructive. La CSMF entend peser sur la rédaction des dizaines de décrets qui concernent la médecine libérale. Bref, après des mois d’affrontement puis de glaciation, une page se tourne dans le sens d’un nouveau partenariat politique, encore fragile (lire ci-dessous).

C’est dans ce contexte que s’ouvre la quinzième Université d’été de la CSMF, à Cannes. Au menu : des ateliers de travail (modes et secteurs d’exercice, rémunération, DPC, représentation professionnelle…) qui disent l’ampleur des défis à relever. Roselyne Bachelot sera reçue dimanche. On peut parier que les « confédérés » mettront leurs rancœurs en sourdine et lui réserveront quelques applaudissements.

Quant au SML, toute son Université d’été sera consacrée à la future convention médicale (« le Quotidien » du 10 septembre). Dès dimanche, le projet finalisé du SML sera remis en mains propres à Frédéric van Roekeghem, directeur de l’assurance-maladie. Ce sera la première Université d’été orchestrée par le Dr Christian Jeambrun qui a succédé en décembre 2008 au Dr Cabrera, le charismatique président fondateur du SML, après 27 ans de « règne ». L’occasion pour ce spécialiste de rééducation fonctionnelle de rassembler ses cadres, de fixer le cap et la stratégie.

› C. D.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr