Cyberattaque et exercice de simulation : les Samu de métropole et des Antilles sur le pied de guerre

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Publié le 23/05/2023
Centre hospitalier de Cayenne - Andrée Rosemon

Centre hospitalier de Cayenne - Andrée Rosemon
Crédit photo : Ronan Liétar

C’est un exercice médical d’une ampleur inédite en France qui s’apprête à débuter à partir de demain. Pendant toute la semaine, la Guyane sera la scène centrale d’un exercice de simulation visant à reproduire une « panne informatique aux conséquences multiples et graves dans les hôpitaux du territoire ». Et pour corser le tout, cette panne non identifiée sera couplée avec un accident, encore inconnu, se produisant en parallèle, à Kourou, sur le site du Centre spatial guyanais… Sommes-nous prêts à répondre à une telle alerte ? Comment déploie-t-on un pont aérien entre les Antilles et la métropole de la manière la plus efficace tout en organisant une unité d’hospitalisation de transit et d’évacuation (UHTE) ?

« Nous avons déjà fait des exercices de simulation – attaque biologique, attentats armés en ville -, mais jamais à une telle échelle et sur une durée aussi longue. Le fait de dérouler l’expérience sur une semaine non-stop, en temps réel et avec le facteur décalage horaire et lundi de Pentecôte, nous permettra également de mesurer le paramètre fatigue dans ce type d’actions. Nous ferons aussi appel aux étudiants de la faculté de médecine de Paris Cité, mais ils ne savent pas encore ce que nous allons leur demander », se réjouit l’un des copilotes de l’expérience, le Pr Lionel Lamhaut. Le médecin urgentiste du Samu 75 ne cache d’ailleurs pas son impatience à la veille du début de l’opération.

Plus d’un an de préparation, démarrage imminent mais horaire inconnu

Il faut dire que ce scénario catastrophe, réalisé par l’ARS Guyane, le Samu 75 et l’état-major interministériel de zone de défense et de sécurité (EMIZ), sera l’occasion de tester les procédures, la coordination des différentes équipes et la réactivité des services en situation de crise. Il mobilise les services du Samu 75 et ceux des Samu 971 (Guadeloupe), 972 (Martinique) et 973 (Guyane) et demandera une collaboration considérable entre les différents acteurs publics comme privés. En effet, tous les acteurs de terrain concernés, préfecture, forces armées, pompiers, aéroports, la compagnie Air Caraïbes, pour ne citer qu’eux, s’impliqueront dans cet exercice médical grandeur nature qui a demandé plus d’une année de préparation. Demain, mercredi 24 mai, donnera le top départ de l’expérience. À quelle heure et sous quelle forme se manifesteront les premiers signes d’alerte dans les hôpitaux de Guyane ?

Pour le savoir, « Le Quotidien » vous donne rendez-vous à partir de ce mercredi, afin de suivre, au jour le jour, les évolutions de la situation sur place et à Paris.

Lire l'épisode 2 - « Deux hôpitaux de Guyane ciblés »

 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr