Un CDD pour les médecins à l’hôpital

Publié le 06/01/2010
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« CLINICIEN HOSPITALIER. » La formule a été instituée par la loi Bachelot. Reste à lui donner corps. Dans l’esprit du législateur, il s’agit à la fois de restaurer l’attractivité de l’hôpital public pour les jeunes médecins (les postes de PH vacants sont de plus en plus nombreux) et de lutter contre le phénomène montant et coûteux du mercenariat à l’hôpital (l’intérim médical). Les syndicats de PH regardent cette nouveauté avec beaucoup d’appréhension.

Le nouveau contrat sera de droit public, proposé au cas par cas, sur décision de l’ARS, là où les recrutements sont particulièrement difficiles. Le statut de clinicien est censé être plus attractif que celui de praticien hospitalier, notamment par le biais d’une part salariale variable sur objectifs (quantitatifs et qualitatifs). Il sera signé par le médecin avec le directeur de l’établissement (sur avis du chef de pôle) pour une durée déterminée, ce qui l’a vite fait qualifier de « CDD hospitalier ».

Dans le cadre de la concertation sur HPST, un premier projet de décret détaillant ce « statut des praticiens sur contrat » a été soumis aux syndicats. Il propose des contrats d’une durée d’un an renouvelable deux fois, pour des médecins à temps plein ou à temps partiel (à qui il interdit d’avoir une activité libérale dans l’établissement) et renvoie à des arrêtés ultérieurs les sujets qui fâchent : montant des parts salariales fixe et variable, nature des objectifs donnés au praticien.

 K. P.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8682