« L’hôpital est une jungle où il faut manger ou être dévoré ! »

Publié le 13/01/2018

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Les langues se délient après la publication d’un rapport accablant sur le harcèlement au CHU de Grenoble. Ce lecteur, PU-PH, chef de service d'Anesthésie-Réanimation dans un CHU pendant près de quarante ans livre son expérience de professionnel à l’hôpital.

Les services hospitaliers ont toujours été une jungle où il fallait manger ou être dévoré ! Le système français de cooptation a longtemps évité que les "grandes familles" étalent trop leurs querelles car les recrutements étaient le fait d'un prince régnant de façon absolue sur "ses" élèves. Les conflits étaient réglés en douceur par le "chef" qui se chargeait de les étouffer ! La multiplication des PH a enfoncé le premier coin car ils avaient une moindre dépendance vis-à-vis du mandarin. Puis l'administration est venue grignoter le pouvoir des chefs de service, d'où la possibilité de voir éclater les querelles au grand jour, voire, de les exacerber pour diminuer le pouvoir médical ! Conclusion : pour être médecin hospitalier, il faut une forte personnalité et un bon équilibre mental. Il ne faut pas avoir peur de se battre pour préserver ses idées et son indépendance et surtout être prêt à défendre sa compétence face aux attaques les plus perfides. Le parachutage n'est pas un problème ; dans de nombreux pays anglo-saxons, la mobilité est la règle et les conflits ne sont ni plus nombreux ni moins violents.

Posté le 10 janvier 2018. Voir tous les commentaires sur le sujet : « Harcèlement : un rapport accablant pour le CHU de Grenoble »


Source : lequotidiendumedecin.fr