[Cyberattaque et exercice de simulation] Deux hôpitaux de Guyane ciblés

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Publié le 24/05/2023

L’agence régionale de santé (ARS) Guyane vient d’indiquer que, vers 18h, heure française, une panne informatique a frappé deux hôpitaux de cette collectivité territoriale limitrophe du Brésil et du Suriname : le centre hospitalier de Cayenne et celui de Kourou. A priori, celui de Saint-Laurent du Maroni ne serait pas touché.

Dans les établissements concernés, les conséquences ont été lourdes et immédiates. Au sein des services de réa, la panne a provoqué l’arrêt des scopes, des moniteurs de surveillance ; le standard est également hors service, forçant le personnel à recourir au papier. L'incident semble se propager puisque les laboratoires commencent eux-aussi à ne plus pouvoir fonctionner. Plus inquiétant, les deux hôpitaux n’ont aucune idée de l’origine de cette panne informatique. Et encore moins du temps qu’elle risque de durer.

Evacuations sanitaires nécessaires ?

Obéissant au protocole prévu dans ce cas de figure, l’ARS Guyane a monté sur place une cellule de crise et déclare avoir informé le ministère de la Santé à travers le Centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales (Corruss) de la situation.

 

Si la situation devient critique, des évacuations sanitaires (Evasan) – ces transports médicalisés de patients hospitalisés – sont aussi prévus pour être mis en place rapidement à destination des Antilles. La majeure partie concerne la néonatalogie. Des malades moins critiques pourraient également être évacués, par grappes, en fonction des places disponibles dans les vols réguliers reliant la Guyane à la métropole.

Il est encore trop tôt pour savoir si cette panne informatique qui bloque les deux hôpitaux est d’origine criminelle et peut être qualifiée de cyberattaque. Mais la référence à Corruss prouve que la situation – tant à Paris qu'à Cayenne – est considérée comme étant très sérieuse.

(Suite du feuilleton sur cet exercice de simulation demain)

Lire l'épisode 3 - « Branle-bas de combat, début des grandes manœuvres »

 


Source : lequotidiendumedecin.fr