Passage à tabac à l’hôpital de Challans : le brancardier agressé « va mieux », un homme placé en garde à vue

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Publié le 09/04/2024
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Un homme a été interpellé lundi 8 avril et placé en garde à vue après l'agression deux jours plus tôt d'un brancardier à l'hôpital de Challans (Vendée). Ce dernier se porte « mieux », a rapporté le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux mardi 9 avril devant les députés.

Crédit photo : Jacques Witt/SIPA

Lundi 8 avril, un homme né en 2001 a été interpellé et placé en garde à vue après l'agression samedi 6 avril d'un brancardier à l'hôpital de Challans (Vendée). Au moment des faits, le jeune homme accompagnait à l'hôpital son père et son cousin, avec d'autres proches, selon la même source. Jugeant leur attente trop longue, ces personnes se sont alors « agitées ». L'une d'elles a frappé un brancardier sur le parking, le blessant gravement, avant de prendre la fuite.

La victime était « un brancardier qui passait par là », laissé « au sol, inconscient », selon le président du Samu-Urgences de France (SUdF), le Dr Marc Noizet. Il a été hospitalisé en soins intensifs. Son état est désormais stabilisé, d'après le directeur du centre hospitalier de Challans, Francis Saint-Hubert, qui l'a rencontré dimanche soir.

Une « agression inadmissible » pour Valletoux

Le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux a confirmé ces informations lors des questions au gouvernement ce mardi, affirmant que le brancardier de 61 ans « va mieux » et que « son pronostic vital a été levé ». L’ancien patron de la Fédération hospitalière de France (FHF) a exprimé toute son « indignation » devant cette « agression inadmissible, violente et barbare, qui est un pur acte de délinquance » et lui a témoigné le soutien de l’ensemble de la représentation nationale. L’occasion pour lui de préciser que l’interpellation du suspect a été permise grâce au « circuit de vidéo surveillance », soit l’une des 42 mesures préconisées par Agnès Firmin Le Bodo en septembre 2023, lorsqu’elle était encore ministre.

À la suite de cette agression, des mesures de sécurité, dont la présence en permanence d'un agent de sécurité à l'entrée des urgences, ont été prises. Un « renforcement des équipes de transport interne, qui seront de plus dotées, ainsi que le service d'urgences, d'un dispositif protection travailleur isolé (PTI) » est aussi envisagé, selon la direction de l'hôpital. Une cellule d'urgence médico-psychologique poursuivait lundi son intervention dans l'établissement, d'après la même source.

(Avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr