Des coups de poing, de pieds et de genoux sur la tête. C’est ce qu’a subi le 18 avril une médecin psychiatre de l’UHSA (unité hospitalière spécialement aménagée de niveau 3), située à proximité de l'hôpital Nord de Marseille. Le détenu, hospitalisé pour des troubles psychiatriques, s’était introduit dans son bureau, tandis qu’elle travaillait sur son ordinateur, ont rapporté nos confrères de France Bleu Provence. Alertés par les cris et les appels au secours de la médecin, les autres patients ont prévenu le personnel. Les agents pénitentiaires ont ensuite neutralisé le patient-détenu.
D’autres agressions de ce type
Cette agression a entraîné sept jours d’incapacité totale de travail pour la psychiatre. L’agresseur a été transféré dans un autre établissement. De son côté, le personnel réclame plus de sécurité et une revalorisation de leur prime de risque, dans ce genre d’unités où les patients peuvent circulent librement. Les personnels qui travaillent dans une UHSA perçoivent seulement 90 euros par mois, rappellent les syndicats.
Dans un communiqué adressé à France Bleu, l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) rapporte qu’elle a déposé plainte. Plus globalement, l'AP-HM déplore ces dernières semaines plusieurs actes de violence au sein des hôpitaux. Le 24 avril, deux infirmières ont été agressées par une jeune femme souffrant de troubles psychiatriques et le 19, deux sages-femmes et une professionnelle d’une société de nettoyage ont été victimes d’une agression physique et verbale par une femme enceinte, dans ce même hôpital Nord.
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