Un classement des hôpitaux bons et mauvais élèves en matière d'absentéisme de ses personnels, réalisé par la fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFRAP), irrite le SNPHAR-E.
Le cercle de réflexion libéral a comparé les jours d’absence des personnels médicaux et non médicaux des 30 CHU français en 2013 (hors AP-HP) pour motif médical et parentalité.
Clermont-Ferrand obtient la palme de l'absentéisme de ses personnels médicaux (19 jours tous motifs), suivi par Lyon (17 jours) et Bordeaux (16,5 jours). A contrario, les bons élèves se trouvent à Metz Thionville (4,5 jours toutes causes), Fort-de-France (5,5 jours) et Limoges (6,5 jours).
Une absence sur deux provenant selon lui de maladie ordinaire, l'iFRAP souhaite revenir sur la suppression du jour de carence. Il réclame aussi un protocole simplifié pour favoriser la reprise du travail après une maladie.
Ce palmarès et les préconisations qui en découlent irritent le Dr Yves Rébufat. « On sait très bien ce que pense l'iFRAP du secteur public ! Ils nous stigmatisent alors que les médecins ne sont pas fonctionnaires », jette le président du SNPHAR-E. Il rappelle que les bilans sociaux des hôpitaux diffèrent selon le décompte des internes, la féminisation des équipes. L'anesthésiste du CHU de Nantes (moyennement classé par le think tank) appelle à prendre du recul sur des données trop récentes pour être fiables. Et précise que les médecins, hors parentalité en début de carrière, s’absentent moins que le reste des personnels.
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