Le procureur de la République de Valence a annoncé qu'il avait demandé un non-lieu dans l'affaire du médecin urgentiste de la Drôme visé par une information d'homicide volontaire (« Le Quotidien » du 8 octobre dernier). Le médecin avait été mis en garde à vue quelques jours après avoir vainement porté assistance à une octogénaire morte d'un malaise cardiaque en septembre 2008.
Un responsable de l'hôpital avait, quelques jours après, qualifié ses gestes de « bizarres » et estimé que les conditions de prise en charge de cette patiente avaient été « inappropriées ». Une information pour homicide volontaire avait été ouverte, et le médecin placé sous le statut de témoin assisté. Son avocat avait alors expliqué que ce que certains avaient pu interpréter comme une tentative d’étouffement n’était qu’un geste destiné à fermer la bouche de la vieille dame, dont la mâchoire avait connu, juste après la mort, des mouvements réflexe dits de gasp. Plusieurs médecins, dont le médecin traitant de la personne décédée, avaient apporté leur soutien à leur confrère. Le patron du SAMU de France, Marc Giroud, avait pour sa part indiqué au « Quotidien » que le directeur d’établissement « s’était affranchi de ses responsabilités en livrant l’urgentiste à la justice ».
Le juge d'instruction avait sollicité une expertise dont les résultats avaient été favorables au médecin. La décision définitive de non-lieu reviendra au juge d’instruction, mais de source proche du dossier, on indique qu’elle semble acquise.
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