Une enveloppe de près de 8 millions d'euros sur cinq ans sera nécessaire pour mener à bien le projet de création de faculté de médecine à Orléans. C'est ce que révèlent les résultats de la mission menée par l'Inspection générale des affaires sociales et celle de l'éducation, du sport et de la recherche (Igésr), publiés mardi 19 avril.
Pour rappel, ce projet de création de faculté de médecine avait été annoncé par Jean Castex mi-février pour contrer un autre projet d'école privé en partenariat avec la faculté de médecine de Zagreb. Dans la foulée, le premier ministre avait confié, le 25 février, à l'Igas et à l'Igésr une mission pour évaluer les coûts de ce projet ainsi que ses modalités de mises en œuvre.
Augmenter les capacités de formation
En mars dernier, l'Université d'Orléans en mars dernier a annoncé la création de 195 places supplémentaires pour la première année commune aux études de santé et ce, dès 2022. (création d'une filière PASS (Parcours accès santé spécifique) de 105 places et 90 places supplémentaires de LAS (licence d’accès santé)).
« Dès la rentrée 2022, la capacité d'accueil en PASS et en LAS augmentera de 74 % à l'université d'Orléans », peut-on lire dans le rapport. Pour financer la création de ces places supplémentaires en PASS et LAS, l'Igas et l'Igésr estiment la mobilisation de 370 000 euros. Un accord de principe des présidents d'universités à d'ores et déjà permis la création de ces places sur Parcoursup.
Compte tenu de l'absence d'UFR santé au sein de l'université d'Orléans, les auteurs du rapport préconisent d'ailleurs d' « organiser l'inscription administrative des étudiants du PASS du campus d'Orléans à l'université de Tours ».
Le rapport suggère aussi la possibilité d'ouvrir une partie des places de PASS sur d'autres sites, notamment à la faculté de Bourges. Cette « formation est entièrement comodable (sur place et retransmise en direct à distance) » écrivent les auteurs.
500 médecins formés dans le Val-de-Loire d'ici 2025
Par ailleurs, le rapport se positionne en faveur de la création rapide d'une deuxième année de formation en médecine sur le site de l'université d'Orléans « au plus tôt à partir de 2023 ».
Au total, en 2025, si le scénario abouti, plus de 1 000 étudiants en premier cycle pourront étudier sur le site d'Orléans contre 96 en 2021.
« Il s'agit ici d'un scénario très volontariste et ambitieux qui nécessitera à la fois des moyens financiers et humains importants ainsi qu'une capacité de recrutement des professionnels nécessaires », préviennent toutefois les auteurs du rapport. Un budget de 8 millions d’euros sur cinq ans est avancé.
En ce qui concerne l'internat, l'objectif fixé par le gouvernement était de passer de 300 internes à 350 à partir de 2023. La mission détaille par ailleurs certaines mesures destinées à améliorer la répartition des internes sur le territoire.
Enfin, l'Igas et l'Igésr se montrent favorables à la transformation du Centre hospitalier régional d'Orléans (CHRO) en Centre hospitalier universitaire (CHU). Il est toutefois préconisé la mise en place d'une mission d'appui externe pour piloter cette transformation.
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