Beaucoup échouent, partent tenter leur chance à l’étranger ou renoncent… Mais pour Steven Préau, c’est la médecine, un point c’est tout ! Une détermination qu’il doit certainement à l’admiration qu’il porte à sa mère, infirmière en bloc opératoire. Mais deux tentatives en Paces plus tard… « C’est l’énorme déception », se remémore celui qui s’était inscrit en fac de médecine à Nancy. Hors de question de renoncer pour autant. Coûte que coûte, il lui faut, ancré dans le champ médical, un plan B. Steven Préau cherche activement. Et dans la foulée, il découvre, au sein de l’université de Lorraine, la licence mention sciences pour la santé.
Licence sciences pour la santé
Une formation qui allie l’acquisition d’outils dans l’étude et l’exploration de la santé, à la dimension biologique, médicale et sociale. De surcroît, avec ses résultats au concours d’entrée en médecine supérieurs à 12/20, il peut intégrer cet autre cursus, directement en deuxième année. Dans cette nouvelle voie, rien ne l’arrête. Steven poursuit sa lancée par un master 1 suivi d’un master 2 axé sur la bio-ingénierie et les médicaments : « Avec beaucoup de cours en nanosanté et toxicologie… », précise-t-il. Mais son rêve de médecine ne l’a pas quitté pour autant. Bien au contraire ! Car une perspective s’est fait jour à travers la procédure « Passerelles » dont il prend connaissance en master 1.
Passerelles
Cette alternative à la Paces est ouverte à divers profils, sous condition de diplômes, dont le master. Alors en 2016, après la validation de son M2, Steven Préau coche toutes les cases. La procédure se déroule par une première sélection sur dossier, incluant Curriculum vitæ et lettre de motivation suivie (ou pas) d’un oral portant sur le parcours antérieur et le projet de chaque candidat.
« Un grand soulagement et une fierté d’avoir été au bout de tout cela »
Belle revanche
Ce que retient Steven Préau, c’est l’attention portée par le jury au financement de ce nouveau et long cursus envisagé. Or, si la passerelle est « une belle revanche possible », celui qui avait décidé de « se donner les moyens d’y arriver » a tout planifié en amont. « J’avais contracté un crédit étudiant, engrangé des petits boulots pour avoir une réserve et affronter les années à venir. » Et ça a fonctionné ! « Nous étions cinq ou six à être admis pour intégrer le cycle - classique - de médecine à Nancy en 2016, sur la quarantaine de candidats sélectionnés à l’oral qui regroupait les académies de Nancy, Strasbourg, Reims, Troyes et Dijon… », témoigne celui qui après un petit détour de sept années, a enfin pu intégrer la deuxième année de médecine. Des efforts couronnés de succès. Car Steven Préau vient de passer sa thèse sur la mesure de l’oxymétrie cérébrale dans l’arrêt cardiorespiratoire, mention très honorable avec les félicitations du Jury. « Un grand soulagement et une fierté d’avoir été au bout de tout cela », confesse le futur urgentiste. S’il avait voulu un temps faire de la chirurgie de la main, c’est son expérience de stage aux urgences à Neufchâteau qui a fixé son choix final.
Médecine d’urgence
« J’ai vraiment été conquis par la médecine d’urgence. Une révélation grâce à l’accueil des praticiens en poste et notamment la chef de service la Dr Christelle Douard. Elle m’a transmis sa passion, a marqué ma carrière et a d’ailleurs fait partie de mon jury de thèse… », explique Steven Préau fasciné par la grande variété des interventions. « En médecine d’urgence, pour être docteur junior, il faut être thésé avant la fin de la troisième année d’internat. Mais il est possible de passer sa thèse à la fin de la deuxième année d’internat. Et comme elle était prête, j’ai fait le choix de la présenter un peu en avance », détaille le praticien qui a déjà un poste qui l’attend au Centre hospitalier intercommunal Ouest Vosgien de Neufchâteau d’où il est natif !
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