Victoire pour les internes ! Après de longues négociations menées avec la direction de l’Assistance Publique–Hôpitaux de Paris (AP-HP), le SIHP et le SRP-IMG, syndicats représentatifs des internes parisiens, ont obtenu la garantie que tous les internes dont l’activité a été modifiée pendant les Jeux Olympiques de Paris bénéficient de la prime exceptionnelle promise quelques mois plus tôt par le gouvernement.
D’un montant de 2 500 bruts pour les internes, cette somme – qui sera versée en octobre prochain – devait initialement concerner uniquement les personnels des catégories A, B et C ainsi que les médecins (2 500 euros brut par semaine) de l’AP-HP. Mais grâce aux négociations menées par les syndicats parisiens, la mesure inclut désormais les étudiants de troisième cycle.
Victoire des syndicats
Pour Marine Loty, présidente par intérim du SIHP, qui a mené de front ces négociations, cette mesure est une « très bonne nouvelle ».
« Le travail de négociations n’a pas été simple. Il a fallu de nombreuses réunions avec l’AP-HP mais ça a fini par payer, se réjouit l’interne urgentiste. Tout n’est peut-être pas parfait, certains se sentiront sûrement lésés, mais, globalement, tous les internes des services dont l’activité a augmenté pendant les JO, à l’exception de ceux partis en vacances, pourront percevoir cette prime. Il était crucial que le travail des internes soit reconnu et récompensé. Car, même si les lits qui ont été ouverts spécifiquement pour les JO n’ont pas toujours été utilisés à cet effet, ils ont servi pour d’autres patients, ce qui a nécessité un travail supplémentaire des internes », appuie-t-elle.
Du beurre dans les épinards de 150 internes de l’AP-HP
Pour bénéficier de ce coup de pouce financier, plusieurs conditions devront être respectées. L’interne devra avoir effectué un stage dans un service mobilisé pendant les JO, dont le besoin en internes est estimé supérieur à la normale, du moins supérieur au besoin d’internes mobilisés habituellement en période estivale.
Le jeune en formation devra également ne pas avoir pu poser trois semaines de congé consécutives entre le 1er juillet et le 31 août 2024, et avoir travaillé au moins cinq jours sur sept glissants sur la période du 22 juillet au 11 août 2024.
Au total, environ 150 internes d’une vingtaine de services hospitaliers de l’AP-HP (sur un total de 800 environ) pourront recevoir cette compensation. Le détail des services concernés est à consulter dans cette annexe.
Pour les internes des autres centres hospitaliers (CH) d’Île-de-France, des discussions sont encore en cours. « C’est un peu plus compliqué, souffle Marine Loty. Le centre hospitalier de Versailles avait initialement annoncé 200 euros, on a réussi à obtenir 600 euros comme le reste du personnel de l’établissement ».
En ce qui concerne le centre hospitalier de Saint-Denis (hôpital Delafontaine), les CHI de Créteil, Villeneuve-Saint-Georges, Robert-Ballanger, André-Grégoire et Montfermeil, ainsi que l’hôpital Foch – un peu moins mobilisés –, les négociations se poursuivent.
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