La médecine générale me permet de faire tout ce que je préfère, c’est une chance infinie. Les spécialités qui m’intéressaient le plus étaient la gynéco, la pédiatrie et la psychiatrie. J’ai hésité à faire l’une des trois mais je n’avais pas envie de renoncer aux autres. Et la psychiatrie, j’ai trouvé ça trop dur en intra-hospitalier, pareil en pédiatrie. J’ai choisi la médecine générale pour la liberté, aussi. L’idée de faire la médecine telle que je la voyais et de prendre le temps avec les patients me plaisait.
Actuellement en stage auprès de quatre praticiens, je vois quatre pratiques qui n’ont rien à voir. Je peux être le médecin que je veux, c’est l’avantage de la spécialité. Un des autres atouts forts, c’est de pouvoir exercer en libéral. Réaliser son exercice sans avoir de patron ou de chef, c’est ce que je voulais. C’est aussi un internat un peu moins prenant, il ne faut pas se le cacher, or j’ai envie de faire plein de choses en dehors de la médecine. C’est très bien d’être fier de sa spé mais j’ai aussi envie de vivre d’autres accomplissements. Et c’est aussi important pour être un bon médecin, bien dans sa tête.
Aujourd’hui, je ne vois que des messages de gens déprimés et stressés chez les externes, ou déprimés et révoltés chez les internes et médecins en exercice. Ça me fait un peu peur pour les études médicales et l’avenir de la profession. Ils ne sont pas particulièrement heureux et, pour des personnes qui en soignent d’autres, c’est dommage. Il faut rester optimiste sur l’avenir. Des solutions, il y en a.
Léon Arras, 25 ans, interne à Saint-Étienne
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