Même s’ils sont toujours opposés à l’ajout d’une 4e année à l’internat de médecine générale, puisque cette dernière est désormais entérinée, ils espèrent qu’elle soit au moins guidée par les intérêts pédagogiques.
Après la polémique de cette dernière semaine qui a opposé les représentants universitaires de médecine générale et des praticiens hospitaliers, les représentants étudiants ont publié ce vendredi 21 juillet un communiqué pour souligner qu’ils refusaient d’être instrumentalisés.
L’association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) et les deux syndicats représentatifs des internes, l’Isni et l’Isnar-IMG, rappellent qu’ils défendent l’instauration d’un stage libre de six mois, rendu possible grâce au couplage du stage en santé de la femme et celui en santé de l’enfant. Ce couplage est « demandé depuis longtemps par les étudiants », précisent-ils et « déjà appliqué dans un certain nombre de subdivisions dans lesquelles cette opportunité est plébiscitée par les internes ».
Ils ajoutent que les internes apprennent également la santé de l’enfant lors de leurs deux semestres ambulatoires. Un temps qui est donc suffisant à leurs yeux « pour acquérir les compétences nécessaires à la prise en charge pédiatrique en ambulatoire ». « Par ailleurs, le stage libre peut toujours être réalisé par les internes en service de pédiatrie, s’ils l’estiment cohérent avec leur projet », concluent-ils.
Maintenir la maquette annoncée
Pour les étudiants en médecine, la sortie des praticiens hospitaliers n’est donc pas guidée par une inquiétude pédagogique mais sert encore une fois d’excuse.
« Le DES de médecine générale ne doit pas avoir vocation à combler à bas coût un manque de professionnels de santé dans les services hospitaliers et en ambulatoire, mais bien à former les futurs médecins généralistes dont nous avons urgemment besoin. La pression issue des difficultés rencontrées à l’hôpital ne peut plus justifier l’utilisation des internes en médecine générale comme monnaie d’échange. »
L’Anemf, l’Isnar-IMG et l’Isni appellent donc les ministères à ne pas céder à ces pressions et à rester sur la maquette annoncée en juin.
Malgré tout, ils réitèrent aussi leur demande de report de cette réforme.
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