Rémi Croquet, l’ingénieur qui voulait rencontrer des gens

Les candidats des dernières ECNi choisissent depuis mardi et jusqu'au 25 septembre leur spécialité d'internat. Certains étudiants, très bien classés, ont décidé de se tourner vers la médecine générale alors qu'ils pouvaient prétendre à n'importe laquelle des 44 spécialités offertes. Pendant une semaine, Le Généraliste présente l'un d'eux.

Il voulait être ingénieur, il sera médecin généraliste. Après sa thèse de doctorat en mathématiques appliquées, Rémi Croquet est revenu à ses premières amours. À 32 ans, il entamera à Rouen son internat en médecine générale, après avoir décroché la 92e place aux ECNi. En 2012, on lui avait refusé une passerelle pour la troisième année. Qu’importe, il a repris la PACES et terminé deuxième de sa promo. « J’avais une méthodologie solide, la tête dans le guidon et le soutien de ma compagne », confie le Rouennais. « Ce qui me plaît dans la médecine générale, c’est la dimension humaine, le suivi au long cours. On ne se lasse pas de rencontrer des gens. » En quatrième année, Rémi a côtoyé pendant 10 semaines deux généralistes « heureux de leur métier » lors d’un stage en cabinet qui confortera son choix. L’étudiant, qui a signé un contrat d’engagement de service public (CESP, bourse), prévoit une installation en maison de santé pluridisciplinaire près de de Rouen avec des infirmiers spécialisés en éducation thérapeutique notamment. « Je privilégierai un exercice confortable avec une vie de famille épanouie », anticipe le père de deux enfants.