Il n’y a pas que le C dans la vie d’un généraliste. Après avoir fait parler de lui en début de semaine en relançant son appel aux généralistes à coter leurs consultations à 25 euros dès maintenant, MG France s’attaque à un nouveau sujet : le forfait structure. Créé par la nouvelle convention, ce dispositif reprend, en partie, le volet « organisation du cabinet » de la ROSP version 2 011. En l’intégrant dans la convention, l’Assurance maladie entendait répondre au souhait exprimé par les syndicats d’avoir les moyens d’embaucher un secrétariat médical.
Un forfait structure insuffisant
Si « la convention apporte beaucoup d’argent », reconnaît Claude Leicher, elle n’en consacre toutefois pas suffisamment sur ce fameux forfait structure. Avec ce système à points, les généralistes peuvent espérer gagner, au maximum et lorsque le dispositif sera pleinement effectif, en 2019, 4 620 euros. Soit environ 2 500 euros de plus qu’avec le volet structure de la ROSP de 2011 lequel rapportait, en moyenne, 1 900 euros aux généralistes. Une somme correspondant à « un mois et demi de secrétariat médical », d’après les calculs de Claude Leicher. Un résultat bien loin des espérances initiales de la profession. Et qui incite le chef de file de MG France à réclamer désormais un fonds d’intervention en soins primaires.
Création d'un fonds d'intervention en soins primaires
C’est auprès des pouvoirs publics que Claude Leicher entend faire la promotion de ce fonds. Il compte d’autant plus les intéresser à sa solution qu’elle permettrait, à ses yeux, de remédier aux difficultés, pour la population, à trouver un médecin traitant. En abondant le forfait structure, le fonds d’intervention en soins primaires devrait en effet permettre aux généralistes de « rémunérer un assistant médical », développe Claude Leicher. La présence d’un tel professionnel libérerait « du temps médical » pour les généralistes qui, poursuit le président de MG France, ne feraient « plus rien d’autre qu’examiner leurs patients », à l’instar de ce qui se fait dans les cabinets dentaires. « Un médecin aujourd’hui passe 20 à 30 % de son temps à faire autre chose que son métier », précise Claude Leicher, « libérer du temps médical permettrait de prendre 20 à 30 % de patients en plus ».
30 000 euros pour rémunérer un assistant médical
À l’échelle nationale, la mise en place d’un tel fonds se chiffrerait à 1,5 milliard d’euros. Autrement dit 30 000 euros pour chacun des 55 000 généralistes français. Sans aller jusqu’à demander une telle enveloppe globale, Claude Leicher plaide pour que les premières sommes bénéficient prioritairement aux médecins dans les zones sous-dotées, l’objectif étant d’étendre le dispositif à l’ensemble des généralistes de l’hexagone. Après avoir présenté son schéma à l’un des conseillers de François Hollande, ce mercredi après-midi, Claude Leicher compte bien le soumettre aux différents candidats à la présidence. Il estime d’ailleurs qu’ils seraient bien inspirés de prendre la proposition au sérieux car, rappelle-t-il, « la santé est une préoccupation majeure de la population ».
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