Déléguer ? Pourquoi pas. Mais vos syndicats, très critiques sur les audaces de la loi Touraine en direction, par exemple, des infirmiers et des pharmaciens, restent sur leurs gardes. Luc Duquesnel met tout de suite les choses au point.
Pour le président de l’UNOF, « certaines parties de la consultation pourraient être transférées mais une consultation, c’est un tout : une écoute, un examen, un diagnostic et une prescription. Cet ensemble, lui, ne peut pas être fait par quelqu’un d’autre. » Et de rappeler aussi les préalables : revoir la cotation des actes et s’atteler au manque de moyens financiers pour les généralistes qui aimeraient salarier du personnel de santé pour les seconder. Et d’insister pour dire qu’en l’état de la rémunération des généralistes, le veto syndical est de principe : « si c’est juste pour laisser des consultations complexes à 23 euros, c’est niet ! ».
Du côté de MG France, Claude Leicher abonde dans le même sens et estime que les résultats de l’étude dressent un modèle théorique qui n’est pas applicable en pratique compte tenu des situations financières et d’exercice des médecins généralistes : « Il reste à établir de nouveaux modèles économiques et organisationnels tout en gardant des soins primaires médicalisés?». Au passage, il regrette d’ailleurs que l’aide au recueil de paramètres du patient ne puisse pas être rémunérée par le prix d’une consultation.
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« Il faut voir les choses dans la perspective de l’équipe et du patient »
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