Centres et maisons de santé inquiets de la flambée de leur facture d'électricité et des risques de délestage

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Publié le 12/12/2022

Crédit photo : S.Toubon

Une facture d'électricité annuelle qui pourrait bondir en moyenne de 8 000 à 48 000 euros en 2023. C'est ce que redoutent les centres et les maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) dont certains ont reçu des courriers de leur fournisseur d'électricité leur annonçant cette hausse spectaculaire. « Difficile à honorer », estiment ce lundi, dans un communiqué commun, l'association des MSP, AVECSanté, les deux fédérations de centres de santé (la FNCS pour les gestionnaires et l'USMCS pour les médecins qui y travaillent) ainsi que la Fédération des mutuelles de France.

Ainsi, maisons et centres de santé – « au sein desquels 10,7 millions de Français consultent leur médecin traitant » – veulent alerter le gouvernement « sur le péril économique et la difficulté à assurer leur mission de soins » dans le contexte de la crise énergétique.

Exclus du bouclier tarifaire

En effet, le bouclier tarifaire dont la Première ministre a annoncé en septembre le prolongement en 2023 et l'extension aux petites entreprises, ne bénéficiera pas aux structures de soins. Elles ne sont pas non plus éligibles, à ce jour, à l'aide au paiement des factures d'électricité prévue par le gouvernement pour les très petites entreprises. Or, il est exclu pour elles « de fermer ou réduire leurs horaires pour faire des économies » et « l’examen des patients demande le maintien d’une température décente ».

S’agissant des délestages électriques qui pourraient avoir lieu en janvier (entre 8 heures et 13 heures et entre 18 heures et 20 heures), les maisons et centres de santé se déclarent aussi « très inquiets ». Pour cause, les acteurs de soins de ville ne figurent pas sur la liste des sites prioritaires épargnés par les délestages, liste fixée dans l'arrêté du 5 juillet 1990. Sur ce point également, les quatre organisations demandent à être entendues par le gouvernement.